Son look atypique est un bon indice de sa personnalité colorée ! Si quelqu’un sait profiter de la vie et apprécier les petites choses, c’est bien cette ravissante petite princesse rose ! Elle est dotée d’une créativité exceptionnelle et d’un talent inné pour les arts. Débrouillarde et déterminée, elle a été capable de refaire sa vie sans l’aide de personne. Son seul but est de survivre, protégeant son secret infâme, c’est-à-dire, le monstre qu’elle est devenue. Pour cela, la méfiance est d’or et l’étrangère n’accorde pas facilement sa confiance. Visiblement, elle n’a aucun cas de conscience qu’en au meurtre de son géniteur. Ce qui démontre qu’une partie de son âme serait corrompue. Anastasia n’a aucune difficulté à maîtriser ses émotions, ayant une force de caractère surprenante. Cependant, le traumatisme relié aux expérimentations qu’elle a subit est sa plus grande faiblesse. Elle a la phobie des hôpitaux, des tables de médecins et des outils de chirurgiens. Dès qu’elle est en présence de l’une de ces trois choses, crises de panique intenses et hyperventilation sont à prévoir. Elle ne se contrôle plus et utilise même ses « pouvoirs » sans s’en rendre compte. Durant ces pertes de contrôle, Anna est dangereuse et son instabilité phycologique refait surface. Sa personnalité est complexe. C’est une femme douce, attentionnée et généreuse, et pourtant, elle est capable d’être d’une cruauté inattendue (par exemple, si l’on s’en prend à quelqu’un qu’elle aime, son sens moral disparaît). Elle se fiche de l’opinion des autres et est assez bornée dans son genre. En résumé, c’est une personne qui vous réserve bien des surprises, mais qui reste tout de même attachante.

Les costumes en spandex ? Hors de question ! Anna n’a aucun costume, préférant modifier la couleur de ses cheveux, ou encore, porter un habit noir conventionnel et plus discret que ses vêtements de tous les jours.

Dans l’imagination populaire, la Russie est recouverte en permanence d’un somptueux manteau blanc, sa poudrerie effleurant inéluctablement la fameuse cathédrale Saint-Basile. Une supposition qui n’est pas totalement fausse, considérant que la température se joue en moyenne aux alentours des -5,5°Celsius et qu’il n’existe – dans pratiquement tout le pays – que deux grandes saisons : l’été et l’hiver. Pourtant, c’est bien lors d’un hiver vigoureux à Moscou, un vingt-cinq décembre plus précisément, que la famille Petrovski accueille son deuxième enfant. Une ravissante petite fille prénommée : Anastasia. Son enfance est relativement banale, même si de vieux idéaux conservateurs et communistes règnent dans la maison. Nikolaï Petrovski (son père) est un médecin scientifique strict et dogmatique, qui déteste l’ouverture d’esprit précoce et manifeste de sa fille. Intelligente et éveillée, la petite de cinq ans connait déjà le phénomène mutant, ayant plus ou moins conscience que son père essaie de lui transmettre ses propres préjugés. Grâce à Alekseï, un jeune mutant qui la soigne alors qu’elle est tombée de sa bicyclette, Anya comprend qu’ils ne sont pas tous méchants. Elle se lie secrètement d’amitié avec lui et fait semblant d’adhérer aux valeurs de Nikolaï. Celui-ci, occupé avec l’éducation de son fils Andreï, ne se doute de rien. Bien qu’il y ait des tensions, l’amour inconditionnel et la tendresse de sa mère (Sofia) apportent un équilibre, permettant à Anya de profiter pleinement de sa jeunesse. C’est l’époque la plus prospère de sa vie.

À l’adolescence, Anya s’intéresse beaucoup à l’art et s’inscrit dans une école du soir. Étonnement, son paternel accepte de payer à condition que ses notes – soit dit en passant excellentes – n’en souffrent pas. Bien qu’elle ne soit qu’une humaine, Anya s’attache plus facilement aux gens qui sortent de l’ordinaire, dont les mutants. Elle se rapproche de son ami d’enfance, Alekseï, et ils passent la majorité de leur temps ensemble. Une amitié indestructible qui se mue inévitablement en amour. À l’aube de ses dix-huit ans, Anya se sent comblée et heureuse. Ce bonheur sera, malheureusement, de courte durée. De plus en plus absent, Nikolaï travaille sur d’importants projets dans son laboratoire personnel. Il espère mettre une nouvelle technologie au point, visant à modifier la manipulation cellulaire. En vérité, le chef de la famille Petrovski est la définition typique d’un « savant fou ». Désireux de tester les fruits de ses longues recherches, il attendit le moment opportun et endormit sa fille à l’aide d’un sérum de sa confection.
Deux heures s’écoulent et Anya se réveille sous un faisceau de lumière blanche qui agresse ses iris. Confuse et désorientée, la jeune femme tente de bouger, sans succès, car son corps est maintenu immobile par de grosses ceintures en cuir. Prise de panique, elle reste paralysée en reconnaissant son père. Il ne répond ni à ses questions, ni à ses hurlements de terreur. Une lueur de démence brille derrière ses fonds de bouteilles, trahissant sa véritable personnalité. Anya se débat farouchement dans l’espoir de briser ses liens, mais c’est peine perdue. Nikolaï s’approche de son unique fille et la gifle fortement. Il enfonce la seringue remplie d’une substance grisâtre dans son bras et surveille les données de son ordinateur. Aucun rejet. Les nanomachines s’étaient agrippées aux cellules faibles pour les détruire et les remplacer (littéralement). Des douleurs insupportables prirent son organisme d’assaut et elle perdit conscience sous la violence de la transformation. À présent prisonnière de son géniteur, celui-ci attendit que ses fibres moléculaires se stabilisent avant de commencer les autres tests. À la maison, Nikolaï explique à sa femme qu’Anastasia s’est envolée à Miami pour des vacances improvisés entre amis. Une nouvelle qui n’étonne personne, vu la spontanéité et la marginalité de la demoiselle.

Durant ce court délai, le scientifique utilisa un appareil cérébral complexe afin de prendre le contrôle de son cerveau. Il visualisa quelque chose et attendit patiemment. Ses doigts scintillèrent faiblement et ils se métamorphosèrent en de véritables lames affutées de la même proportion. Anastasia étouffa un cri, horrifiée et le teint livide. Elle était…elle était…un monstre ! Il effectua de nombreuses expériences et découvrit qu’il y avait une limite au changement moléculaire. Les nanomachines pouvaient certes ralentir le vieillissement et contrer les virus, mais elles évoluaient avec le temps et la pratique. De plus, elles produisaient une sérieuse fatigue si l’on brûlait les étapes. La semaine suivante, Anya plongea dans une détresse épouvantable. Mais, ayant toujours caché une force de caractère insoupçonnée, la jeune femme se ressaisie. Hors de question qu’elle laisse le géniteur réduire sa vie à ça. Elle s’entraîna secrètement durant trois nuits, s’affaiblissant grandement en voulant créer quelque chose d’assez gros. Le dernier jour, Nikolaï installa sa fille sur le billard pour les derniers examens. À la première distraction, Anastasia métamorphosa ses avant-bras en lames, trancha les ceintures d’un coup sec et transperça cruellement l’abdomen de son géniteur. Il s’écroula contre les dalles de marbre, mort. Épuisée et secouée, la transformation s’arrêta. La jeune femme prit le temps d’effacer tous les fichiers et les recherches sur l’ordinateur, détruisant la réserve de sérum et mettant le feu au laboratoire. Maligne, elle maquille l’incendie en accident.  Sa vie en Russie était terminée…

En chemin, elle contacte une amie et lui demande de réserver une place pour le prochain vol vers les États-Unis. Quitter le continent serait la meilleure chose à faire. Dans un silence absolu, Anya se glissa dans sa chambre et fourra le nécessaire dans un sac ; passeport, papiers d’identité, certificat de naissance, argent, quelques vêtements de rechange et un ou deux effets personnels. Il est deux heures du matin lorsqu’elle arrive à l’aéroport, Tatiana la rejoignant avec son billet. Malgré l’inquiétude de son amie, Anya refuse de s’expliquer et lui donne, en revanche, une lettre destinée à Alekseï (lettre qu’elle avait écrite dans le taxi).  Anastasia la remercie du fond du cœur et les deux amies se quittèrent pour toujours.

Que s’est-il passé durant les six dernières années ? D’abord, la jeune femme se promène dans divers hôtels miteux afin d’économiser au maximum son argent. Elle accumule les petits boulots et se procure des faux papiers. Puis, elle revient à ses anciens amours : l’art et le dessin. Elle décide d’apprendre le métier de tatoueuse et commence à se créer une clientèle à l’aide de son mentor. C’est un métier qu’elle adore et qu’elle trouve pratique (elle est payée en liquide). Durant la quatrième année, les choses s’arrangent et elle se loue un petit appartement douillet dans un coin discret de New-York. Son humeur s’améliore peu à peu, son métier lui apportant une certaine joie de vivre. Ne pouvant rien faire pour effacer son passé, Anya décide d’accepter au mieux sa situation. Dans ses temps libres, elle fait évoluer ses nanomachines et s’entraîne à de nouvelles métamorphoses. À présent seule au monde et entourée de multiples dangers ; humains, mutants et toutes ces bestioles galactiques rassemblés, la belle tatoueuse doit savoir se défendre. Ils ne sont pas tous mauvais, mais elle sait néanmoins que la menace est bien réelle. Aujourd’hui, âgée de vingt-quatre ans, Anastasia se considère « hors catégorie ». Elle n’est ni une mutante, ni une humaine conventionnelle et encore moins affublée d’un pouvoir mystique.