Alors que la plupart des personnes dorment lorsque les étoiles poursuivent leur parcours dans l'étendue céleste, certains font la fêtent ou bien commettent des crimes et quelques rare personnes font leur travail. Parmi ces personnes un homme dans la trentaine courrait comme si le diable était à ses trousses. Heureusement pour lui ce n'était pas le diable qui le poursuivait. Mais que fuyait-il ainsi la police? Aucune sirène de police accompagnait ses enjambés. Une petite amie en colère? Si s'était le cas, on entendrait quelqu'un lui lancer des insultes. Des personnes peu fréquentables à qui il devait de l'argent? Cela aurait pu être le cas. En réalité il fallait lever un peu les yeux. Si on y portait vraiment attention on pouvait y voir une silhouette parcourir les toits.

La silhouette en question appartenait à une jeune femme. Elle portait un long manteau d'hiver la protégeant du froid, donnant presque l'impression qu'elle portait une cape lorsqu'elle sautait. Ce qui n'était qu'une coïncidence puisqu'elle n'était pas de ces surhumains qui aimaient en arborer une. En dessous de son capuchon, elle arborait un bandeau à la Zorro, mais mauve foncé. Elle avait choisi la hauteur pour avoir un plus grand champ de vision et donc avoir moins de chance de perdre sa cible. Les toits plats se faisaient de plus en plus rares, en fait à voir les maisons il s'agissait d'un quartier de gens assez bien aisé. Est-ce que sa cible allait chez quelqu'un qu'il connaissait? Elle se le demandait bien, mais cela ne la démotiva pas à le poursuivre. Elle était de retour sur la terre ferme. Elle regrettait de ne pas avoir pu amener Arkas avec elle, il n'aurait pas été de trop pour attraper cet homme.

L'homme était perdu, il ne savait pas où elle était, mais il savait qu'elle n'était pas loin. Il fallait qu'il trouve un endroit où se réfugier, il fallait absolument qu'une bonne âme accepte qu'il se réfugie chez elle. Il y avait un manoir, se disant qu'il devait y avoir un certain niveau de sécurité dans ce genre de demeure il se disait que ce serait un bon endroit pour éviter que Maav lui mette la main dessus.

« Ouvrez-moi s'il vous plait, il y a une folle dehors qui veut me tuer. »

Elle le voyait implorer de l'aide.

*C'est ça essaye de faire pitié. *

Elle s'apprêtait à l'attraper lorsqu'on ouvrit la porte la forçant à se cacher.

« Dieu merci, il faut m'aider il y a une folle avec un masque qui veut ma peau... Aidez-moi s'il vous plait. »

Il implorait littéralement de l'aide, elle le trouvait presque pathétique. Mais si le propriétaire de la demeure acceptait de le faire entrer, elle allait devoir trouver un plan pour l'avoir.

Le manoir des Rosenberg se découpait dans la nuit en une silhouette sombre et majestueuse, surplombant le quartier du haut de sa colline. Le lieu en lui même dégageait une atmosphère douce et un peu mélancolique, comme habité par un romantisme d'un autre siècle. Des nappes de brumes recouvrait le parc par endroit, donnant a l'endroit un air mystérieux, presque surnaturelle.

Bien que tout les occupants semblaient a première vue endormis, on pouvait voire de la lumière a une fenêtre, d'où s'élevait une douce mélodie au piano, preuve que la propriétaire des lieux, elle, ne dormait pas. elle ne dormait d'ailleurs que très peu, d'un sommeil agité et était souvent prises d'insomnie. Dans ses cas la, elle avait pour rituelle de s'installer au piano, la musique l'aidait a chasser les sombres pensées qui s'imposait a elle dans ce genre de cas. Elle en était a son troisième morceau lorsqu'elle entendit quelqu'un implorer de l'aide. Elle arrêta de jouer pour aller ouvrir la fenêtre afin de voire ce qu'il se passait dehors, c'est la qu'elle vit l'homme paniqué, qui se disait poursuivit par une folle. Elle referma précipitamment la fenêtre et sortit du salon de musique, enfilant au passage une robe de chambre en soie pourpre par dessus sa longue chemise de nuit blanche pour dévaler l'escalier, désactiver les alarmes et sortir du manoir pour ouvrir le portail de fer forgé a l'infortuné, le temps de le laisser entrer et referma aussitôt. Ses longs cheveux noirs ondulaient doucement dans la brise nocturne, tout comme sa chemise de nuit blanche qui donnait a sa silhouette frêle un air fantomatique. Elle s'adressa a lui avec calme, mais une douce froideur habitait son regard, ainsi qu'une certaine méfiance qu'elle conservait envers les inconnus

"suivez moi"

Elle le conduisit rapidement a l'intérieur, accueillit par l'allumage automatique du porche et referma la lourde porte derrière eux. Elle prit ensuite soin de réactiver tout les système de sécurité. Il y a quelques années de cela, elle aurait été jusqu'à créer par magie un champ de protection autour du manoir, mais entre temps, elle avait apprit à ses dépends qu'une victime n'était pas toujours ce qu'elle semblait être. C'est pourquoi, elle n'en fit pas plus, volontairement. Cela retarderait la poursuivante quelque temps, mais ne l'empêcherait pas de forcer les système de sécurité, ce qui donnerait une information précieuse sur qui elle avait affaire, suivant la manière dont elle s'y prendrait. Hinata verrait très vite si il s'agissait vraiment d'une folle ou si elle avait une bonne raison de poursuivre l'homme qui avait trouvé refuge chez elle.

Elle conduisit ce dernier jusqu'au salon et le fit installé dans un fauteuil moelleux après avoir agiter les braises dans la cheminée pour réanimer le feu, ce qui remplit la pièce d'une douce chaleur. En opposition a la sombre froideur de l'extérieur, l'intérieur du manoir était confortable et chaleureux, un grand lustre de cristal illuminait la pièce. Hinata alluma la télé qui était relié aux caméra de surveillance pour observer la poursuivante. Elle fit alors face a l'homme et le regarda plus en détail. Il semblait avoir la trentaine tout au plus. Elle lui adressa de nouveau la parole, toujours sans laisser paraitre la moindre émotion:

"savez vous pourquoi elle vous poursuivait ?"

« Merci vous me sauver la vie. »

Malgré la froideur du regard il préférait la chaleur de l'intérieur que le froid mordant de l'extérieur. Il la suivi dans son somptueux domaine et il s'assit dans le fauteuil confortable dans lequel elle l'avait invité à s'asseoir.

Elle était cachée un peu plus loin, légèrement penché pour voir ce qui se passait. Elle les voyait entrer dans la demeure qui devait appartenir à la jeune femme.

*Tabarnac! J'y étais presque! *

Si quelqu'un aurait été à côté d'elle, il aurait entendu un grognement lier au sentiment d'être déçu, déçu de ne pas avoir été assez rapide. Elle sortit de la pénombre de sa cachette, restant tout de même à bonne distance.

La propriétaire des lieux venait de lui demander pourquoi la femme masquée de mauve l'avait pris en chasse. Il essayait de rester calme, mais sa main refusait de l'écouter, elle tremblait malgré lui. Mais il fut rassuré de voir l'écran s'allumer. Ainsi ils allaient savoir si elle allait venir et par où.

« Je ne sais pas... C'est une psychopathe, elle m'a pris pour cible sans aucune raison... Je ne lui ai rien fait... Je ne la connais même pas. »

Maav rôdait dans les alentours essayant de discerner chaque détail. Des caméras? Avec une maison semblable elle aurait été surprise qu'il n'y ait aucun système de sécurité. Elle aurait bien pris son fusil pour tirer dessus, mais elle n'avait pas de silencieux. Il serait bête d'avertir tout le monde de sa présence. Elle regarda autour d'elle, peut-être allait-elle trouver quelque chose qui pourrait lui venir en aide. Il y avait des cailloux, des roches décoratives qu'on met avec ses plantes. Elle en mit quelques-unes dans ses poches. Elle lança une d'entre elle.

*Zutt.*

Elle avait mal évaluée sa force, elle voulait simplement briser la lentille ou bien au pire faire dévié la caméra pour créer un angle mort. Mais là, disons simplement surprenant de voir le genre de dégât qu'on peut faire avec un aussi petit objet.

Voyant l'image d'une des caméras disparaitre.

« Elle est là! Elle va entrée! Il faut appeler la police! »

Il recommençait à paniquer alors qu'il commençait à avoir l'espoir qu'elle soit incapable de pénétrer entre ses murs.

Elle continuait le même manège avec les caméras qu'elle voyait avant qu'elle ne soit dans leur champ de vision. Jusqu'à ce qu'elle arrive au point de rencontre de deux murs extérieurs. Elle évalua la hauteur de ceux-ci. Elle allait devoir utiliser ses capacités surnaturelles, mais elle allait y parvenir. Prenant appuis sur les murs, il ne lui fallut que quelques bonds pour atteindre la fenêtre la plus haute. Après quoi elle s'agrippa au rebord et elle brisa celle-ci avec ses pieds. Elle était maintenant à l'intérieur.

Hinata croisa le regard de l'inconnu quand celui ci la remercia. Elle inclina légèrement la tête en répondant d'une voix calme et posée:

"Je vous en pris, c'est normal. au fait, je suis Hinata Rosenberg"

Elle reporta son attention sur l'écran de télé, surveillant les moindres fait et gestes de la poursuivante. Elle la voyait rôder autour de la demeure, cherchant visiblement un moyen d'entrer. Suite a la réponse de l'homme, elle se tourna vers lui et répondit d'un ton neutre:

"A la voire, je dirait que ce n'est pas vraiment une folle ni une psychopathe. Elle a l'air de savoir ce qu'elle fait.  Mais ne vous inquiétez pas, je ferait tout ce qui est en mon pouvoir pour assurer votre sécurité"

peut être était-elle encore sur le point de se faire manipuler, peut être que sa trop grande bonté allait encore une fois se retourner contre elle, mais même si cette idée la préoccupait, ses valeurs morales avaient prit le dessus sur sa méfiance, bien que celle ci ce faisait toujours ressentir dans son regard. Le réfugié lui demanda en paniquant d'appeler la police, Hinata lui répondit un peu plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulut:

"La police ? Désolé, mais des malfrat ont fait toutes sorte de trafique ici pendant plusieurs mois et si la police retrouve la moindre trace de stupéfiant, je n'ai aucun moyen de prouver mon innocence"

Au moment ou la poursuivante arriva a détruire la première caméra, un premier "bip" se fit entendre, ce qui indiquait que l'alarme allait se déclencher dans la minute. Hinata restait aux aguet, en s'efforçant de cacher son appréhension. Il fallut peu de temps a la femme masqué pour neutraliser les autres caméra, jusqu'à ce que l'alarme ne se déclenche, emplissant la demeure d'un sifflement strident au moment précis ou elle brisait la fenêtre pour rentrer.

Le vacarme réveilla en sursaut la gouvernante qui vivait sur place et qui  ne tarda pas a rejoindre Hinata et son protégé dans le salon. elle demanda a Hinata:


-Madame ? que ce passe t'il ?

Hinata sursauta et se tourna vers sa gouvernante. Elle lui répondit en essayant de garder son calme, bien que son expression laissait entrevoir son appréhension:  

"cet homme a été prit en chasse par une inconnu et il s'est réfugier ici, mais sa poursuivante vient d'entrée par une fenêtre d'en haut"

Elle ne laissa pas  le temps a la gouvernante de répondre, elle réfléchit a toute vitesse pour trouver une solution dans l'urgence:

"Lydie, vous allez rester ici avec Monsieur. Ne le quittez pas des yeux, je ne voudrait pas que des objets de valeurs disparaissent. Des que j'aurais désactiver l'alarme, vous le ferez sortir par derrière pour qu'il puisse s'enfuir. moi je vais monter la haut et faire en sorte de retenir celle qui le poursuit. "

Lydie regarda Hinata et dit inquiète:

-mais madame... elle est peut être dangereuse...

Hinata l'interrompit d'un ton autoritaire:

"je vous prierai de ne pas discuter mes ordres Lydie."

La gouvernante se résigna et répondit d'un léger hochement de tête sans dissimuler son inquiétude pour Hinata. Une fois que celle-ci fut sortit de la pièce en emmenant le pied de biche de la cheminée au cas ou elle devrais se défendre, Lydie s'adressa a l'inconnu:

-Ne le prenez pas mal, elle ne fait confiance a personne

Pendant ce temps, Hinata parcourait le couloir du dernière étage a la recherche de la femme au masque. Le son de l'alarme était encore plus assourdissant, mais la jeune femme s'en accommodait tant bien que mal, ouvrant les portes de chaque pièce dans l'espoir de mettre la main sur la femme masquée, en tenant fermement le pied de biche pour se rassurer, bien qu'elle préférait ne pas avoir a s'en servir...  

« Enchanté... Paul O'Connel. »

Avant que les caméras soient détruites on put voir la femme qui réfléchissait à ce moment à comment elle allait entrer.

« Ils n'en ont pas toujours l'air. »

Ça se tenait, parce que si on pouvait facilement en identifier un cela aiderait énormément le travail de la police et des fédéraux. Puis il fut surpris de voir qu'elle refusait d'appeler la police. Quel autre option avaient-ils? Il n'en voyait aucune, à moins que sa poursuivante lâche le morceau, ce qui le surprendrait. Après que la première caméra se fasse détruire il ne pu se résoudre à détourner le regard de l'écran, voyant les segments d'écran, correspondant chacune à une caméra, « s'éteindre » les unes après les autres, jusqu'à ce qu'un bruit de vitre briser, suivie d'une alarme qui se fit entendre. Puis des pas se rapprochant se firent entendre, comment avait-elle put arriver au rez-de-chaussée aussi vite? Fausse alarme, il ne s'agissait que d'une gouvernante. Il ne protesta pas lorsqu'Hinata le laissa seul avec la gouvernante, après avoir demandé à celle-ci de l'aide à fuir lorsqu'il n'y aurait plus d'alarme, ainsi que de le surveiller pour être certain qu'il ne lui dérobe rien. C'était compréhensible, chaque objet devait valoir une petite fortune.

Malgré l'alarme assourdissante qu'elle avait déclenché malgré elle, elle ne se sentait pas pressé de partir, elle avait un objectif et elle n'allait pas laisser tomber aussi aisément. Elle observait ce qui l'entourait, peut-être que cela allait l'aider à savoir quel genre de personne habitait en ces lieux, m'enfin autre chose que « j'ai beaucoup d'argent ». Ne connaissant malheureusement pas ce domaine, elle allait devoir laisser ses sens surhumains la guider avançant tranquillement en faisant le moins de bruit que possible. Une odeur humaine se faisait de plus en plus forte, elle ne serait dire si elle appartenait à un humain lambda ou bien à une personne de la race des homo sapien possédant des capacités particulières. Elle ne voulait pas être elle qui se fait pincer, mais l'inverse. Elle gardait une certaine distance entre la propriétaire de l'odeur. Jusqu'à ce qu'elle l'aperçoit entré dans une pièce avec quelque chose de long. La personne pensait réussir à l'assommer? Ce fut a pas de loup qu'elle se dirigea vers la pièce qui venait d'être ouverte. Elle était maintenant face à son dos, mais avait tout de même gardé une bonne distance, elle pouvait désormais distinguer l'objet qu'elle tenait. Elle était peut-être habitué à encaisser des coups, mais un pied-de-biche cela faisait tout de même mal. Elle racla sa gorge pour signaler sa présence et même si elle portait un masque on pouvait noter qu'elle avait encore son capuchon sur la tête, capuchon qui masquait aussi une partie de son visage.

« Désolé de vous avoir dérangé aussi tardivement. »

*Tu parles que t'es désolé... mouais.*

« Le pied-de-biche ne risque pas d'être d'une grande utilité. »

C'était bien son genre d'être trop sûr de ses capacités alors qu'elle ne savait pas ce dont l'autre était capable de faire.

« Je suis ici seulement pour l'homme. Après je vous laisserai vaquer à vos occupations sans qu'aucun mal ne vous soit fait. »

Vous n'avez pas halluciner, elle vouvoyait bien quelqu'un, préférant être ce qu'on appelait avoir un minimum de politesse. Normalement elle ne faisait pas de mal à une personne sans raison, mais être en travers de son chemin faisait partie de ses raisons. Il restait seulement à voir comment la dame aux yeux bridés allait réagir.

Plus Hinata avançait dans le couloir et plus elle sentait la crainte s'emparer d'elle, mais elle se faisait violence pour ne pas renoncer maintenant. Elle avait promis a Paul O'Connel de veiller a sa sécurité et elle s'y tiendrait quoi qu'il en coute. Un portrait de son père adoptif accroché au mur l'aida a retrouver un peu de courage, tout comme les armoiries de la famille qui  garnissait l'entrée du couloir ou elle venait de pénétrer: Le "R" majuscule gravé en écriture ancienne, surmonté d'une silhouette d'aigle . Un symbole qui, par la même occasion montrait son affiliation au gouvernement. Elle continuait de fouiller chaque pièce jusqu'à ce qu'elle entende un raclement de gorge derrière elle. Elle se retourna alors brusquement en étouffant un cri et eut comme premier reflexe de brandir le pied de biche devant elle prête a frapper. Elle était si tendue nerveusement que ses mains tremblaient, mais son regard soutenait celui de la femme au masque. Elle prit le temps de se calmer un peu et répondit en essayant d'être le plus neutre possible, bien que sa voix était loin d'être assurée:

"j'imagine que vous faites simplement votre travail..."

Quel genre de travail ? elle n'en savait rien et c'était bien la dernière de ses préoccupation a l'instant. Voyant que l'inconnue ne semblait pas agressive, elle abaissa son pied de biche et pianota a l'aveuglette un code sur le boitier qui était dans la poche de sa robe de chambre, ce qui eut pour effet de désactiver l'alarme.

pour Lydie et Paul, c'était le signale de départ. La gouvernante entraina aussitôt le fugitif vers une porte dérobée du coté des cuisine et lui conseilla de fuir le plus vite et le plus loin possible. Elle attendit d'être sure qu'il se soit suffisamment éloigner avant de refermer la porte derrière lui.

Pendant ce temps, Hinata continuait son face a face avec la femme masquée, qui lui annonça qu'elle n'était la que pour l'homme. la jeune héritière des Rosenberg n'avait qu'une idée en tête a ce moment la: gagner du temps. elle devait retenir son interlocutrice suffisamment longtemps pour que Paul O'Connel puisse lui échapper. elle demanda posément, ou en tous cas du ton le plus calme possible étant donner son état d'esprit a l'instant:

"vous pensez vraiment que je vais vous conduire a lui alors qu'il viens juste de trouver refuge chez moi ? et bien vous vous méprenez. que vous a t'il fait exactement ? j'imagine que vous aviez une bonne raison de le poursuivre ?"

Elle risquait sa propre sécurité, elle le savait. D'ailleurs, elle tenait toujours son pieds de biche prête a se défendre au cas ou l'inconnue masquée réagirait mal en voyant qu'elle refusait de coopérer

Hinata ne quittait pas son interlocutrice des yeux,  elles restèrent un moment a se jauger du regard l'une et l'autre et pendant ce labs de temps qui  parut interminable, la tension était plus que palpable, jusqu'au moment ou l'inconnu avança d'un pas. La jeune héritière eut comme premier reflexe de reculer, mais elle se fit violence pour rester a sa place. Elle était certes un piètre combattante, mais ce n'était pas une raison pour jouer les fillettes apeurées. Elle avait encore sa dignité. en voyant la femme mettre ses mains dans les poches, Hinata abaissa légèrement sa garde. Lorsqu'elle lui dit que dans les circonstances actuelles, protéger cet inconnu était complétement demeurée, la jeune asiatique demanda avec le ton qu'elle utilisait pour se donner une contenance lorsqu'elle manquait d'assurance: Un calme froid qui la faisait paraitre impassible:

"excusez moi, mais qu'entendez vous par la ?"

Hinata se rendit compte suite a cette question qu'elle devait avoir l'air complétement idiote ou naïve, si ce n'était pas les deux et ce sentiment la fit rougir. Elle devait a présent avoir l'air ridicule ainsi, le visage cramoisi, prête a se défendre avec un pied de biche. La femme masquée fit un nouveau pas vers  elle et cette fois ci, Hinata esquissa  un léger mouvement de recule, mais elle apprit bien vite a ses dépends qu'elle ne faisait pas le poids quand la femme la désarma avec une rapidité qui ne laissait aucun doute sur sa nature  surhumaine. La jeune héritière des Rosenberg eut tout juste le temps d'utiliser ses pouvoirs, laissant le coup de pied qui suivit s'abattre sur un champ de protection constitué d'énergie d'un bleu lumineux qui tournoya autour d'elle pendant un bref instant. Cela ne l'empêcha pas de ressentir la puissance du coup qui l'aurait envoyer a terre comme une plume si elle ne s'était pas protégée. Elle venait par la même occasion de révéler sa propre nature de magicienne, mais ca ne changeait rien pour elle étant donné son affiliation au gouvernement et le recensement que cela impliquait.

La femme au masque sauta ensuite par dessus la rambarde et dévala l'escalier, mais c'est Lydie qui l'attendait en bas, se dressant a son tour en travers de son chemin. Avant qu'elle n'arrive a la hauteur de la gouvernante, cette dernière lui dit haut et fort depuis le bas de l'escalier:

-je regrette, mais celui que vous cherchez n'est plus ici.


Hinata regardait la scène du haut de l'escalier et descendit doucement, partagée entre deux sentiments contradictoires: Elle était d'un coté soulagée que le réfugié ait pu s'enfuir, mais elle se demandait également si elle avait bien agis, car peut être avait-elle malgré elle protégé un malfrat ou un autre individu peu fréquentable. Elle devait admettre que cette éventualité la dérangeait et elle commença a douter d'elle même. Bien qu'elle s'arrangeait pour ne rien laisser paraitre,  son regard laissait tout de même entrevoir sa remise en question

Elle n'avait pas vraiment prêté attention à sa question. Ne sachant pas quoi répondre sans éveiller encore plus de suspicions et elle n'avait pas envie dans une longue explication qui lui ferait perdre du temps. Elle entre, elle attrape l'homme et l'amène avec elle, voilà son plan de base, malheureusement ce ne sont pas tous les plans qui se déroulent comme prévu. Cependant, elle remarqua ce qui au regard ressemblait à un champ de force bleu lorsqu'elle lui donna un coup de pied.

« Voilà qui est intéressant. » Dit-elle simplement en faisant cette découverte.

Elle savait maintenant qu'elle n'était pas la seule à avoir des dons dans le coin, à son odeur elle devait être soit une mutante soit une humaine qui manipule la magie. Cependant, elle n'y prêta pas plus attention.

Après être passé par-dessus la rambarde, elle atterrit sur ses deux pieds, d'un autre côté si elle se serait écraser lamentable elle aurait perdu toute crédibilité. C'est là qu'elle vit cette autre femme, à voir le genre de vêtements qu'elle portait elle ressemblait davantage à une employée qu'à autre chose. Celle-ci lui annonça que la personne pour qui elle était entrée par effraction était déjà partit. Est-ce vrai ou non? Elle allait bientôt en avoir le coeur net. D'une main couverte de cuire, elle se saisit de sa gorge, la collant au mur et sentant sous sa peau les battements affolés de ses artères carotides.

*Ne fais pas attention au battement, concentre toi. *

Elle resserra un petit peu plus son emprise en la fixant directement dans les yeux. Chose qu'elle fit avec aisance malgré la femme qui essayait de s'en défaire.

« Et il est où? »

Elle n'avait pas vraiment envie qu'on lui mente et elle se retenait pour ne pas montrer les dents. Que dis-je, ses canines. Elle avait parcouru une partie de la métropole pour une seule et unique personne et sa patience commençait à atteindre ses limites. Attendant une réponse, elle resserra une nouvelle fois son emprise. Oh elle pouvait toujours respirer, mais elle devait avoir un petit peu de difficultés à le faire. Voyant que la femme ne répondait pas, elle réitéra la question.

« Il est où!? »

Elle entendait de faibles bruits, autre que ceux de la respiration paniquée de celle dont le cou était prisonnier de ses doigts. C'était autre chose, des pas, de petits pas, venant de l'escalier menant à l'étage supérieur. Elle ne lâcha pas sa prise, mais décida de la prendre en otage. La tenant contre elle, toujours par le cou. Elle avait fait le tout en sachant que son taux de sympathie, si elle en avait un, baisserait. Mais en ces temps de guerre civile, sachant que celle qui s'en venait avait des dons et que ne la connaissant pas, il y avait des risques qu'elle soit du gouvernement. Elle préférait se servir de quelqu'un comme protection juste au cas ou, ne serais-ce que pour lui donner du temps. Ou bien avec de la chance peut-être qu'une d'entre elles décideraient de collaborer.

Hinata continuait de descendre l'escalier avec prudence, n'arrivant pas a se défaire de ses doutes. C'était peut être son plus gros point faible, se remettre en question en permanence, ce demandant si elle avait bien agis ou non. Elle manquait cruellement d'assurance a ce niveau la. Mais elle n'eus pas le temps de se poser d'avantage de question que déjà, la poursuivante masqué s'en prenait a Lydie...

"Lydie! attention !!! "

A peine avait elle prévenue sa gouvernante que celle ci se retrouva plaquée au mur par l'inconnu qui la serrait a la gorge, sous le regard affolée de la jeune héritière. Vu de l'extérieur, cette dernière gardait tout son calme et sa dignité, bien qu'intérieurement, elle avait envie de s'emparer de l'inconnue pour l'éloigner de force de Lydie et de la maintenir au sol jusqu'à ce que sa gouvernante puisse s'enfuir elle aussi. Mais elle n'en fit rien, car elle savait parfaitement que la violence engendrait la violence, et elle n'était pas en mesure d'assurer un combat, qui plus est contre une personne qui semblait avoir l'habitude de se battre. Ca ne serait que pur folie.

Lydie quand a elle se débâtait autant qu'elle pouvait, mais elle devina que la femme au masque savait pertinemment ce qu'elle faisait, puisque cette dernière serrait juste suffisamment pour lui rendre la respiration difficile, sûrement dans le bute de l'interroger. Elle vit également Hinata dans l'escalier qui assistait a la scène et offrit a cette dernière un regard désolé, comme pour lui demander pardon de la laisser la voire dans cette situation.  Son attaquante lui demanda une première fois ou était l'homme qu'elle avait aidé à fuir.  La gouvernante soutenait le regard de celle qui lui serrait la gorge à la limite de l'étrangler, mais elle ne répondit pas.  Elle commençait a sentir ses forces diminuer lorsque la femme resserra sa prise pour lui reposer une nouvelle fois la question. Rassemblant ses dernières forces, Lydie articula avec difficulté en suffoquant, le souffle court:

- a fuis... sais pas ou il est maintenant...

ce qui était vrais, elle s'était surtout assurée qu'il quitte les lieux en sécurité, mais elle n’avait pas chercher à savoir par ou il était allé.

Hinata resta un moment tétanisée, impuissante face a la situation de Lydie, sa gouvernante, qu'elle considérait également comme sa sœur de cœur et peut être la seule personne en qui elle avait encore confiance. Lorsque cette vérité s'imposa à elle, Hinata trouva la force de reprendre ses esprit et réfléchit à une solution. Si la situation ne s'améliorait pas, elle serait dans l'obligation de surmonter sa peur et de prévenir la police, mais en cas de dernier recours seulement. Pour le moment elle pouvait encore essayer de faire ce qu'elle faisait de mieux, à savoir, négocier, bien que la diplomatie ne semblait pas être la plus grande qualité de la femme masquée.  Elle s'y risqua tout de même après avoir prit le temps de calmer sa respiration et dit d'une voix calme mais avec fermeté:

"Ma gouvernante dit la vérité. Nous ne savons pas ou il est, ni elle, ni moi. Alors relâchez-la, vous perdez votre temps. J’ai une proposition a vous faire"

elle avança de quelques pas, se rapprochant de l'inconnue qui tenait à présent sa gouvernante en otage, puis continua en essayant de paraitre plus assurée qu'elle ne l'était vraiment:

"Je pourrait des maintenant prévenir les autorités et vous faire arrêter pour effraction, menace et agression devant témoin. Mais je ne le ferais pas. Pas tout de suite en tous cas. Si vous décidez de partir maintenant comme vous êtes venues, j’oublierais ce qu'il s'est passé ce soir et je ferais comme si je vous avez jamais vu et ce, quelque soit votre camp. C’est a prendre ou a laisser"

les conditions étaient maintenant posées et Hinata soutenait le regard de la femme au masque, attendant sa décision...

La gouvernante commençait à retrouver sa respiration et en éprouva une sensation de soulagement. Hinata fit une proposition à l'intrus, étant prête à la laisser partir comme elle était venue, sans engager la moindre poursuite contre elle. Lydie n'en attendait pas moins de l'héritière des Rosenberg qui tout comme son père avait un sens de l'honneur irréprochable, chose qui pouvait jouer de vilain tours dans le monde actuel.

La jeune asiatique fut soulagé en voyant son interlocutrice prête à entendre sa proposition, bien qu'elle fit par de ses doutes, ce qui était compréhensible, d'autant plus qu'elle n'avait aucun moyen de prouver sa bonne foi. Pourtant, il ne lui serait jamais venue a l'idée de ne pas tenir ses engagement, tels étaient les valeurs qu'elle avait apprit chez les Rosenberg. Elle soutenait toujours le regard de la femme masquée et répondit sans siller:

"Question de principe. Vous avez ma parole"

L’intrus ne s’amblait pas convaincu, elle menaça même d'emmener la gouvernante avec elle en gage d'assurance. Le visage de Hinata se crispa a cette idée, mais l'inconnue poursuivit avec une autre proposition, a savoir lui remettre toutes les vidéos des caméras de surveillances pour qu'elle puisse elle même les détruire, ce a quoi la jeune héritière ne vit pas d'inconvenant. Elle n'avait rien à cacher, au niveau de sa vie privée. Au pire, elle fournirait plusieurs images sans intérêt de sa vie au manoir qui n’était pas des plus mouvementée, alors que la sécurité de sa gouvernante était en jeu. Elle ne mit pas longtemps à peser le pour et le contre et finit par demander d'un ton assuré:

"Si je dis oui pour les vidéos, vous promettez de relâcherez ma gouvernante ?"

Elle attendit la réponse. De son coté, elle avait donné sa parole. C’était à présent au tour de la femme au masque de le faire et de cette façon, chacun y trouverait son compte et cette affaire serait réglée a l’amiable. C’était ce qui pouvait se passer de mieux pour tout le monde

Une question de principe hein? Elle espèrait qu'elle était de ces personnes qui savent respecter leurs paroles. Nigel décida de pousser la chance un peu plus loin. Alors qu'elle avait mentionnée l'idée de garder sa gouvernante en guise d'otage, le temps que tout danger pour elle soit écarté elle remarqua la crispation de son interlocutrice. Elle avait déjà côtoyé, malgré elle, des gens aux portefeuilles bien garnis et elle n'en avait pas vu un se soucier autant d'un de ses employés. Il faut aussi dire qu'à l'époque elle ne prêtait pas trop attention à leur réaction, sauf si c'était elle qui la causait avec ses histoires. Trêve de blabla sur le passer, revenons au présent, présent où Maav venait de proposer de partir sans otage, mais avec les vidéos de sécurités et sans otage. Il semblerait que les choses allaient peut-être se dénouer sans incidents, enfin avec moins d'incidents que ce qui aurait pu s'annoncer un peu plus tôt, car l'héritière avait l'air d'être encline à accepter sa proposition. La jeune résistante porta pendant un instant son attention sur la femme qu'elle avait sous son emprise. Elle n'avait pas l'impression qu'elle était la personne avec le plus d'assurance dans la place, Maav croyait même voir un peu de stress, ou bien quelque chose qui y ressemblait, comme si le bruit de sa respiration n'avait pas suffit à lui dire.

« Oui. »

*Mais elle n'a pas intérêt à en profiter pour appeler de l'aider.*

Elle n'avait pas crut bon de dire la fin de sa phrase de vive voix, jugeant qu'elle avait nul besoin de le dire, que c'était quelque chose qui allait de soit. En signe de bonne foi elle relâcha aussitôt la gouvernante qui, à en croire comment l'avait nommée la propriétaire du manoir, s'appelait Lydie assez originale dans le monde anglo-saxon, puisqu'il sonnait davantage comme un nom français. Mais Nigel ne s'était pas vraiment attardé sur ce point, qui de toute façon n'était pas quelque chose d'important. Sur ce elle suivie la dame aux traits asiatiques dont elle ne connaissait pas le nom, chose qui lui importait peu, après tout avec ce qui s'était passé ce n'était pas comme si elles allaient garder contact. Donc elle la suivie jusqu'à l'endroit où les vidéos de surveillance étaient enregistrées. Pendant le trajet elle pris soin d'observer autour d'elle. C'était plus fort qu'elle, la demeure de quelqu'un était bien souvent le miroir de sa personnalité et quand elle était restée aux mains de personnes de la même famille elle était aussi un reflet de leur généalogie, m'enfin selon elle. De plus, bien qu'on lui avait dit que rien ne l'empêcherait de sortir, elle avait toujours un doute, donc en observait, cela lui permettait d'avoir une ou bien des issues de secours.

En restant le plus calme possible, Hinata conduisit sa visiteuse a travers les couloirs a l'entrée desquelles on pouvait voire le blason de la famille, juste au dessus de la voute qui les délimitait. La demeure était  parfaitement entretenue et bien qu’entièrement restauré, le mobilier tout comme le manoir en lui même conservait le style d'origine a l'époque de construction, a savoir le milieu du XIXème siècle.  Des portraits d'ancien propriétaires ornaient les murs des couloirs ainsi que des horloges et autre objets de décoration,  datant de la même époque pour la plupart, voire plus ancien, mais entièrement remit a neuf.

Hinata ouvrit la porte de ce qui ressemblait a un petit bureau, du moins ca devait en être un a l'origine,  car a présent, c'était une  véritable salle de télésurveillance ou on pouvait voire des écran un peu partout, avec au centre l'ordinateur principale d’où on pouvait tout contrôler.

La jeune propriétaire des lieux s'y installa et invita la femme au masque à s'installer a ses coté pour qu'elle puisse voire d'elle même chacune de ses manipes, une façon comme une autre de prouver sa bonne fois. Elle enregistra les vidéos de surveillances de la journée sur une clé qu'elle donna a sa visiteuse et pour finir, Elle  supprima définitivement le dossier  concerné

" Voila. Maintenant, tout ce qui vous concerne est sur la clé. Vous pouvez vérifier. Faites en ce que vous voulez, mais à présent, il est temps que vous partiez avant que le voisinage ne se doute de quelque chose. Si quelqu'un apprends que je vous ait laissé filer volontairement,  c’est moi qui risque d’avoir des problème et vous aussi par la même occasion"

Hinata la raccompagna ensuite jusqu'au vestibule et lui ouvrit la porte avant d’actionner la commande a distance du grand portail en fer forgé qui s'ouvrit lentement. Lydie était juste derrière et regardait l'inconnu l'air de dire que cette dernière avait eut de la chance d'être tombé sur quelqu'un comme Hinata Rosenberg et qu'elle s'en tirait plutôt bien