Lucy a un tempérament de battante, un caractère hérité de son père bien qu'elle ne l'ait pas connu, jamais elle ne refusera un combat mais elle n'est pas non plus suicidaire et saura quand se retirer si l'affrontement tourne à son désavantage. Elle n'est pas née de la dernière pluie et il est difficile de lui cacher quelques choses tant elle est perspicace.

Cependant, elle a aussi appris à être juste et à aider les autres. Ce n'est pas non plus la bonne samaritaine qui va aider sans réfléchir, mais si vous êtes parmi ses amis, elle sera toujours prête à vous tendre la main. Minutieuse, elle aime quand tout se passe comme elle l'avait prévu et à une tendance à être un peu colérique lorsque ça rate, se maudissant alors et personne ne pourra alors la raisonner. Elle est également très réservée sur sa vie personnelle, ne laissant rien transparaitre à des inconnus et parfois même à des amis sur certains points.

Lucy est devenue l'avatar de Quetzacoatl sur terre il y a plus de deux siècles. En remerciement, il lui a donné une pierre dotée de pouvoir magique. Lucy en a fait un collier qu'elle porte tout le temps avec elle et qui lui donne les pouvoirs suivant.

Lucy est capable de contrôler les gemmes. Pour le moment, ses pouvoirs se sont concentrés principalement sur les pierres précieuses, le diamant, l'émeraude, le rubis et le saphir mais également quelques pierres fines, dont l'améthyste, le Jade, l'Onyx et le Quartz Rose. Elle peut également contrôler les autres pierres fines mais n'en a jamais réellement eu l'utilité. A terme, elle sera également capable de contrôler les pierres organiques tels que le Corail, l'Ambre ou la Nacre.

Elle peut également recouvrir son corps d'une carapace entièrement constituée d'une gemme de son choix, même si celle qu'elle peut utiliser son les même que celle qu'elle contrôle (donc, elle ne peut pas encore avoir une armure d'Ambre par exemple). L'armure sort de sa peau avant de l'entourer pour recouvrir tout son corps.

Enfin, si Lucy à pu revivre tant d'années, ce n'est pas du à une grande longévité mais plus vite à un rajeunissement continu. En effet, elle est capable de créer un cocon dans lequel elle s'enferme, à l'image d'une chenille, pour reprendre l'apparence de ses vingt ans.

Lucy porte une tenue entièrement noire avec des lignes bordeaux sur le côté allant de l'épaule à la botte ainsi que deux autres lignes formant un V sur sa poitrine. Elle ne porte qu'un loup pour masquer ses yeux et porte toujours une queue de cheval.

Contrairement à ce que son physique peut laisser croire, Lucy est née il y a plus de 200 ans, dans les Caraïbes à l'époque où la piraterie battait son plein. Elle ne connaît que très peu de chose de sa naissance, sa mère trouvant la mort peu après sa naissance, suite à des complications durant l'accouchement. Il ne restait à Lucy que son père, un anglais qui vivait sur son bateau pour piller le moindre navire qui mouillait dans ces eaux. En effet, elle était fille de pirate, elle, Lucy Aurora Teach. Son père était souvent absent et elle était élevée par une famille d'un village d'Anguilla. Malgré le fait qu'il pouvait sembler bourru, il était proche d'un papa poule quand il s'agissait de sa fille, un des rares détails que Lucy se souvient de son enfance. Il disparu également alors qu'elle était seulement âgée de 3 ans, tué lors d'une de ses escapades en haute mer.

Lucy grandit donc en orpheline mais non sans amour de la part de sa famille d'adoption. Les jours passaient, plus les années et la jeune fille était devenue à présent une jeune femme. À tout juste 20 ans, elle était attirée par les pas de son père et voulais prendre la mer et voyager à travers les océans. Malheureusement, la place d'une femme n'est pas sur le pont et la simple présence d'une fille à bord portait malheur à l'équipage, foutaise pensait-elle. Elle embarqua donc clandestinement dans un des bateaux qui mouillait dans son village côtier. Le bateau parti alors pour une destination inconnue pour Lucy, cachée parmi les tonneaux. On ne sait pas trop si c'était là l'œuvre d'une coïncidence ou si la malédiction était bien réelle, toujours est-il que le bateau fut pris dans une violente tempête et qu'il coula, emportant une partie de l'équipage avec lui. Lucy s'accrocha à une des planches en bois et s'en servi comme radeau de fortune, flottant aux grès des flots marins. Elle ne compta pas le nombre de jour qu'elle passa en mer, le soleil tapant sur son crâne, avant d'être recueillie sur un autre bateau, un bateau à l'étendard noir, ce qui ne pouvait signifier qu'une seule chose. Les membres d'équipage, des pirates, se délectaient de leur pèche, approchant leur bouche avec une forte odeur d'alcool de son corps pour profiter de chaque parcelle. L'un d'entre eux fini par lui demander son nom, faisant un semblant d'intérêt pour la belle. Elle lâcha donc le nom de son père, lequel raisonna sur le pont alors que le brouhaha ambiant laissait place au silence. Un vieil homme approcha alors, un œil masqué par un bandeau. Il devait avoir la soixantaine, un âge record pour cette profession.

"Comment dis-tu t'appeler ?"
"Lucy… Lucy Teach"

L'homme se tu à son tour à cette annonce une nouvelle fois formulée. Il sembla pensif, comme si le nom lui rappelait quelques choses sous les regards insistants des autres personnes à bord, attendant un ordre pour savoir s'il pouvait continuer leur petit jeu ou pas. Il approcha de Lucy, la fixant du regard, examinant les recoins de son visage à la recherche d'indice.

"Il est vrai que tu lui ressemble." Le vieillard reparti vers la cabine d'où il était sorti avant de lancer son ordre. "Libérez-la… et amené la dans ma cabine."

Les liens qui retenaient Lucy furent brisés et les pirates semblaient lui tirer une révérence à chaque pas qu'elle faisait dans la direction de la cabine. Son nom l'avait non seulement sauvé, mais il semblait avoir une emprise sur les matelots. Elle entra dans la cabine, éclairée par les lueurs de bougies et trouva le pirate assis à un bureau en bois. Il lui indiqua alors une chaise pour qu'elle prenne à son tour place, ce que Lucy fit sans hésiter une seule seconde.

"Vous avez dit que je lui ressemblais… vous parliez de mon père, c'est ça ?"

Les souvenirs de son père restaient très vagues et il est vrai qu'à part son nom de famille, elle ne connaissait rien de lui. L'homme ricana, allumant une pipe qui le fit toussoter. Il cracha sa fumée avant de raconter son histoire, ses aventures au côté d'Edward Teach sur le Queen Anne's Revenge. Il fut un de ses seconds sur le navire et, à la mort de ce dernier, il était l'un des seuls membres de son équipage à avoir évité la corde. Lucy passa la nuit à écouter les souvenirs qu'on lui racontait de son père. Elle devint ainsi membre de l'équipage durant un temps, protégée par les hommes qui voulaient abusés d'elle au départ.

Mais tout ça ne dura qu'un temps. Lucy finit par quitter le navire pour parcourir à ce moment les terres d'Amérique. Elle passa d'un pays à l'autre pour arriver au Mexique. Là-bas, elle fit la connaissant d'Anna-Maria, une mexicaine de son âge qui l'accueilli dans sa maison. La jeune femme était passionnée par les anciennes croyances de son peuple et les dieux qui les peuplaient. Elle voulait visiter l'une des vieilles pyramides aux origines douteuses. Lucy, curieuse de voir les secrets de cette civilisation perdue, accepta de la suivre sur le lieu de fouille. Le temple était vieux et la mousse avait déjà recouvert bon nombres de pierre. La lueur de la torche ne permettait à de voir plus loin qu'à quelques mètres et c'est là la raison du drame qui s'en suivit. Une pente un peu glissante emporta les deux femmes dans un trou. Lucy se réveilla, les côtes douloureuses, seule dans une pièce avec une seule sortie, un long couloir. Elle avança à tâtons, la flamme se réduisant à chaque pas, avant d'observer une lueur. Une sortie ? Elle ne pouvait que l'espérer.  Au contraire, l'aveuglante lumière ne conduisait qu'à une statue, la statue d'un serpent à plume. Une voix raisonna dans la pièce qu'elle venait d'atteindre.

"Qui… qui a parler ?"
"Je me nomme Quetzacoatl, je suis ce que vous autre appeler un dieu."

Elle se maudit d'avoir ainsi perdu son amie, elle qui rêvait de les rencontrer, voilà que Lucy parlait avec l'un d'entre eux.

"Ce n'est pas par hasard que tu es arrivée ici. Je t'ai attiré car j'ai besoin de toi. Il y a des siècles, j'ai du m'enfermer dans une autre dimension, derrière le miroir de fumée, avec Tezcatlipoca, un dieu maléfique. Cependant, il a trouvé également un moyen d'attirer à lui une jeune femme."

"Anna-Maria" chuchota Lucy.

"Je ne peux laisser une telle chose arriver, j'ai besoin que tu sois mon avatar dans ce monde pour les protéger de sa malédiction. Prend la pierre sur l'autel, elle te donnera les pouvoirs dont tu as besoin."

La voix se tût. Lucy ne savait pas exactement quoi penser des paroles du dieu ancien ni de la possibilité que son amie devienne un instrument du mal. Elle saisit la pierre dans ses mains, laquelle rayonna de plus belle pour aveugler une nouvelle fois la pirate. Lorsqu'elle pu rouvrir les yeux, la sortie était visiblement devant elle, à la place de la statue de Quetzacoatl.

La pierre lui offrait la capacité de contrôler les gemmes mais également de rajeunir à chaque fois que le poids des âges était trop lourd. Elle passa ainsi les siècles à parcourir le monde, poursuivant Anna-Maria, devenue comme son dieu l'avait prédit, l'avatar de son rival. Mais les dieux ont parfois des desseins plus compliqué qu'on ne peut le croire. Ainsi, alors qu'elle était rivale, les deux femmes se sont à de nombreuse occasion associée contre un adversaire commun. Ces alliances ne duraient jamais très longtemps et Anna-Maria finissait toujours par trahir son ancienne amie.

De nos jours, Lucy tient une bijouterie, façade parfaite pour ses pouvoirs, à New York. L'annonce de la guerre civile ne la concerna pas tout de suite, préférant rester en dehors du conflit, ne sachant pas trop sa place. Elle demanda alors conseil à son dieu, qui, après une courte réflexion, jugea qu'il était mieux que cette guerre ne dure pas trop longtemps. Elle rejoignit donc les rangs du président des Etats-Unis sans pour autant dévoiler les pouvoirs que lui conférait son collier, se faisant passer pour une simple humaine.