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 Des nuances de rouge

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ð Hellena Roughney ð
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Hellena Roughney


    La Résistance
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MessageSujet: Des nuances de rouge   Des nuances de rouge Icon_minitimeDim 16 Oct - 4:01

Depuis son arrivée à New-York, rien n’avait jamais vraiment éclipsé Nummer Sechs dans l’esprit de l’ancienne agent de l’HYDRA. Jamais, jusqu’à il y a deux semaines, quand un flash radio avait annoncé l’impensable. Elle était brusquement sortie de sa léthargie, hurlant au conducteur de taxi d’augmenter le son. Elle avait écouté, bouche bée, cramponnée à son siège. Elle avait écourté sa course pour continuer à pied, puis s’était arrêtée devant le premier magasin d’électronique qui avait croisé sa route – et là, le nez collé à la vitrine, elle s’était abreuvée d’images. D’une image, surtout, d’une belle et grande image qu’elle n’aurait jamais espéré apercevoir dans ses rêves les plus fous. De retour à l’hôtel, elle avait commandé une bouteille hors de prix avec laquelle elle s’était soûlée toute la nuit, riant comme une damnée. Un nouveau vent de liberté soufflait sur sa vie.

Car Crâne Rouge était aux arrêts.

Le lendemain de la veille, elle le passa à lire et relire la une du New-York Times. Une certaine euphorie la guida encore quelques jours durant, à la seule idée que ce monstre allait mourir et que la vie continuait pour elle seule. Le sentiment finit par s’estomper, mais le sourire sur ses lèvres restait bien vivace. Jusqu’à ce que, du moins, une autre nouvelle ne le fasse s’effondrer.

Le procès s’ouvrit, rouvrant par là même des blessures qu’elle croyait oubliées. Elle aurait aimé y assister en personne, mais elle n’osa pas. Seuls les journaux témoignèrent pour elle du cauchemar qui se jouait derrière ces murs : un agent capturé, unique témoin direct des mécanismes de l’organisation, se suicida sous les yeux de tous au premier jour d’audience. Mort de peur, littéralement, en croisant le regard de son maître. Le deuxième jour, c’est le véritable visage de Johann Schmidt qui provoqua une émeute parmi les civils présents. Des frissons d’horreur la parcoururent au récit de ces deux incidents, mais ce n’était encore rien. Rien à côté du troisième jour.

Elle ne se sentait pas prête à rejoindre sa chambre d’hôtel. Pas tout de suite. Son cerveau bouillonnait d’une rage sourde qu’elle n’arrivait pas à identifier. Elle voulait être seule, mais elle voulait sentir l’air frais sur sa peau – non, pas l’air frais : plutôt un air lourd, chaud, saturé des odeurs de ville. L’odeur de la liberté et de l’anonymat. Juste pour se convaincre qu’elle irait où bon lui semblait et pas lui. Il n’avait pas le droit de s’en sortir ! pas aussi facilement. Légalement mort, et puis quoi encore ? Elle le haïssait pour ce retournement inattendu.

Elle le haïssait tellement qu’elle n’avait rien senti arriver. Elle errait au hasard de rues peu fréquentées, sans autre but que de canaliser sa colère. Elle n’avait pas prêté attention aux badauds autour d’elle, à ces jeunes de mauvais genre qui la regardaient passer puis chuchotaient entre eux. Des messages discrets qui avaient circulé, elle n’avait rien soupçonné. Seule dans sa bulle, elle ressassait inlassablement ce terrible constat : ce salaud allait s’en sortir ; pas elle. Elle n’avait pas commis la moitié de ses forfaits, pourtant c’est elle qu’on enverrait sur la chaise si elle se faisait prendre. Voilà ce qui la mettait en rage.

Voilà ce qui l’empêcha de réagir avant qu’il ne soit trop tard. Soudain sa route croisa une armoire à glace. Elle fit un pas de côté pour le contourner, sans même y penser, mais l’homme se remit face à elle. Un deuxième pas, et le voilà à nouveau sur son chemin. Au troisième elle leva les yeux pour découvrir le sourire sadique qui s’élargissait sur ses lèvres.

« Je peux passer ? » grogna-t-elle avec humeur.

L’homme fit non de la tête. Qu’à cela ne tienne, elle irait par un autre chemin – mais se retournant, elle en vit d’autres. De petites frappes, pour la plupart, mais avec l’avantage du nombre et du géant du gorille ils n’en représentaient pas moins une certaine menace. Toute relative, mais existante.

« On cherche son ch’min, bébé ?
– Fichez le camp, les mômes. »

Des ricanements fusaient. Elle laissa passer quelques secondes puis reprit :

« C’est pas mon jour, alors fichez le camp.
– Sinon quoi ? »

Son poing se serra dans sa main alors que les rires reprenaient. Ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire. Ils ne savaient rien d’elle. Ils risquaient plus gros qu’ils ne le croyaient.

« Fi-chez-le-camp, répéta-t-elle, détachant chaque syllabe pour mieux insister. Je ne voudrais pas…
– Sinon quoi, pétasse ? T’appelles Super-Slip pour nous botter l’cul ? »

Elle eut un hoquet de surprise, et desserra immédiatement son poing. Ils étaient trop nombreux – pas pour les neutraliser, mais pour les tuer tous. Et ils avaient vu son visage. Ils pouvaient témoigner. Ils pouvaient l’identifier. Ils pouvaient répandre la rumeur de sa présence. Un bref instant de panique se dessina sur son visage. Ils le virent et s’en amusèrent.

« Ne m’obligez pas… », tenta-t-elle de se reprendre, mais il était déjà trop tard.

Ils avaient vu la peur sur son visage. La peur d’être arrêtée pour avoir voulu se protéger.

[Izia, à l'aide !]


Dernière édition par Kelly A. Rotten le Jeu 20 Oct - 8:07, édité 1 fois
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ð Drakan ð
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Drakan


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MessageSujet: Re: Des nuances de rouge   Des nuances de rouge Icon_minitimeMer 19 Oct - 6:02

    Une journée banale : levé à six heures, disparaître à sept heures un quart pour aller s'enfermer entre quatre murs d'une des plus fameuses tours métalliques de Manhattan. Rien à voir avec les débauches matérielles de Stark, pour la simple et bonne raison que l'on ne travaillait pas les mêmes choses. L'un préparait la paix sur Terre grâce à l'industrie d'armement - pari douteux - tandis que l'autre préférait délivrer du rêve à des personnes qui en avaient manifestement besoin. S'évader, laisser libre lieu à son imagination : cette arme valait toutes les autres réunies.

    Certes resté enfermé n'était pas digne d'une bonne hygiène de vie professionnelle, et pourtant ceci était une fatalité. Il était résigné, en tant que chef d'entreprise - ce mot lui décrochait une sourde grimace - à faire les comptes et toutes les formalités administratives. Il avait beau détester compter, ceci faisait partie du métier malgré lui. Mais son plus grand bonheur était de visiter les infographistes, programmeurs et autres se démener. Non pas pour en rire, ce qui serait fort facile et démodé, mais pour indirectement les remercier, bien qu'ils soient rémunérés pour leurs efforts. La gratitude d'un seul homme pouvait aller loin. Ce n'était pas eux, petites mains du projet, qui allaient ramener le café au grand manitou : c'était le PDG qui leur ramenait de quoi grignoter, et ce midi-là, il avait régalé toute l'équipe avec des mets thaïlandais qu'il avait fait livrer. Pour ce qui est du dessert, c'était la moitié du gâteau qu'avait fait sa femme qu'il avait taxé. Ceci serait fort difficile à partager, mais il comptait sur eux pour ça.

    Il ne déjeuna malheureusement pas avec eux, car il était demandé à l'extérieur. Sa veste passa sur ses épaules et il sortit en quête de nourriture.

    - Monsieur, vous avez un rendez-vous dans moins d'une heure, ne l'oubliez pas.
    - Ce n'est pas mon genre.
    - J'aurais aimé vous croire, monsieur Blodwyn !
    - Pensez à repasser votre chemisier la prochaine fois. Ça manque d'élégance.
    - Que…?

    Effectivement, si l'ensemble de la communauté n'avait pas remarqué ce détail alarmant, Joshua s'était enquit de le lui faire remarquer, de façon à changer le cours de la conversation. Ce jeu-là était fort fréquent avec sa secrétaire de direction, qui ne pouvait pas s'empêcher de lui remonter les bretelles après chaque épisodes de ce genre. Ce dont il ne portait pas réellement attention, cela va de soi. Le petit détail l'avait assommée comme un marteau sur le crâne. Les femmes.

    Déambulant dans la rue, il n'avait rien de particulièrement tape-à-l'œil au niveau vestimentaire : il se satisfaisait de peu mais conservait ce charme qui n'avait rien à voir avec les morceaux de tissus qu'il pouvait cintrer autour de ses membres. Quelques uns se retournaient, car ils savaient qui il était. Placé sur le top 20 des plus grandes fortunes des Etats-Unis d'Amérique, si ce n'était que ça. Les connaisseurs déblayaient déjà des termes loufoques qui faisaient référence à ses jeux, ses exploits. La prospérité ne l'avait pas corrompu. Chose qui se remarquait rien à la façon de se comporter, ou même de se vêtir. Pourquoi dépenser des masses pour un morceau de tissu noir autour du cou et un costume de traître manchot ?

    Les petits restaurants étaient les meilleurs. Beaucoup vous le diront, lui le premier. C'est uniquement dans ces restaurants que vous avez la qualité et la quantité. De quoi ravir l'estomac du dragon. Il fit le trajet exclusivement à l'aide de ses jambes, et fila entre les ruelles pour atteindre son « menu bœuf à volonté », dont il salivait déjà. Tout juste sortit t-il de ses pensées lorsqu'il entendit quelques absurdités franchir son champ d'écoute.

    - Sinon quoi, pétasse ? T'appelles Super-Slip pour nous botter l'cul ?

    Il fronça les sourcils. Cette situation était bénigne dans la ville, et il les résolvait souvent très rapidement. Dès la nuit tombée, tout au plus. Cette fois, il était sensé n'être qu'un citoyen new-yorkais comme les autres, sans dons, sans lubies fantastiques. Un court moment de réflexion, tandis qu'il avançait à pas de velours jusqu'au cercle formé autour d'une jeune femme - qu'il imaginait sans doute sans défense, sinon, elle aurait prit ses jambes pour s'enfuir, ou pire, les aurait terrassés par je ne sais quel moyen miraculeux.

    - Ne m'obligez pas…

    Alors il ne comprit pas tout de suite, mais il s'élança vers le premier qu'il aperçut. Joshua avait beau être plus petit que l'armoire à glace, il n'en restait pas moins plus puissant, faute d'avoir une nature qui ne leur avait pas été accordée par Dame Nature. Il s'était emparé d'un des asticots qui traînaient autour, ce qui attira l'attention du troupeau, naturellement. La logique aurait voulu qu'il balaye d'abord le terrain des plus imposants. Mais il fallait leur prouver qu'ils n'étaient qu'au sommet d'une minuscule montagne, celle de l'échelle des prédateurs, dont ils ne faisaient, aux yeux de l'écailleux, pas partie. Le premier eut un bras cassé par la poigne de fer qui l'avait tiré en arrière, le second ne le vit pas arriver et se crispa, ce qui aggrava son cas une fois fracassé contre le mur.

    Sans rendre compte de l'étendue de ses pouvoirs, il joua seulement sur ses réflexes surhumains et autres facultés qui étaient très difficiles de remarquer d'un premier coup d'œil. Les moineaux au tapis, les deux derniers restaient les plus impressionnants. En aucun cas on pourrait parier sur la victoire de l'homme qui faisait une tête et demie de moins que l'autre gorille. Ils allaient seulement se prendre au jeu : oui mon petit, tu as réussi à écraser notre chair à canon, désormais les choses vont drôlement se compliquer. Pour ne pas dire se terminer dans le sang.

    Aussi étrange que cela puisse paraître, l'agresseur fut prit d'une envie soudaine : prendre en otage la demoiselle. Le visage de Joshua fut décoré d'un sourire amusé.

    - C'est un peu vieux jeu, tu ne trouves pas ?
    - La ferme, un pas de plus et je l'égorge !
    - Et avec quoi tu vas faire ça ? Tes ongles incarnés ?

    Il croisa les bras, son regard faisant un va et vient entre les deux résidus de la bande. L'un tenait la jeune femme, tandis que l'autre semblait chercher dans sa poche quelque chose.

    - Merde, Loïs, je l'ai paumé !
    - Espèce d'abruti ! On passe pour quoi, là !

    Les murmures agressifs des deux personnages finirent par cesser, dès que le quarantenaire dégotta quelque chose de sa poche.

    - C'est ça que vous cherchez, je suppose ?
    - L'enfoiré, il me l'a piqué ! Rends-le moi !

    Il lui tendit la main, le canif dans sa paume. Trésor corrompu. Il le défia du regard, sans laisser un seul mot franchir la barrière de ses lèvres.
    Ceci ne dura pas longtemps. Le poisson avait mordu à l'hameçon. Le second s'avança prudemment, puis engloutit des pas qui - le bougre s'en rendit compte au dernier moment - lui furent fatals. Ne jamais faire couler de sang, sous peine de se laisser aller : ces types-là n'étaient rien d'autre que des petits joueurs. La tête du bélier passa sous son bras. Il se laissa tomber, l'habit métallique du canif calé d'une précision chirurgicale dans le creux de sa mâchoire. Résultat, un craquement osseux désagréable doublé de toussotements, parfois de crachats forcés. Le canif toujours entre ses mains, il se rendit ensuite vers le géant aux mains gargantuesques.

    - C'est pas ce nain de jardin qui va m'arrêter…, bougonna t-il. Le sourire adverse en démontrait la parfaite antithèse.
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ð Hellena Roughney ð
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Hellena Roughney


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MessageSujet: Re: Des nuances de rouge   Des nuances de rouge Icon_minitimeDim 23 Oct - 6:57

Valait-il mieux se faire battre, détrousser, violer, écorcher – qu’en savait-elle ! –, ou rendre coup sur coup et gâcher quarante ans de cavale ? La réponse aurait pu paraître évidente, mais elle changeait à chaque seconde, à chaque regard que ces petits salopards posaient sur son corps. À peine la femme-serpent croyait-elle l’avoir saisie qu’elle glissait entre ses doigts pour changer du tout au tout. Le calme et la maîtrise de soi aurait réglé l’affaire, mais elle n’arrivait pas à s’astreindre au calme : la panique battait ses tempes, et ses vertus adrénalisantes s’embourbaient dans l’indécision de ses membres. Frapper, ou être frappée ? Faute de choix définitif, elle se contentait de trembler. De rage et de peur mêlées, elle fermait les yeux et attendait.

Un bruit sec dans son dos, suivi d’un gémissement. Elle n’avait rien senti parce qu’ils ne lui avaient rien fait. Elle se retourna juste à temps pour voir un des larrons projeter son deuxième agresseur contre le mur. Elle ne comprit pas tout de suite, pas tout de suite quelle mutinerie les piquait pour qu’ils s’entretuent sous ses yeux. Mais cet homme n’était pas des leurs. Pas le bon âge, pas le bon profil : ce n’était qu’un inconscient venu secourir une demoiselle en détresse. Oh joie – comme si elle avait besoin d’un témoin de plus ! parce que bon, c’était bien gentil d’écarter le menu frottin, mais si c’était ensuite pour exciter les molosses ça ne l’avançait pas à grand-chose. Or il ne faisait rien de moins, avec son petit air crâneur d’héros moderne de ses deux. Crétin. Mais pourquoi cela lui rappelait quelqu’un ?

Elle n’eut pas le temps de remettre le doigt dessus que déjà elle sentit deux grosses palmes lui saisir la gorge. Prudente, elle s’empêcha de réagir au contact désagréable de cette peau moite pour concentrer son attention sur le David qui lui faisait face. Quelque chose n’allait pas. Il semblait trop calme pour un simple sauveur de ses dames – calme et provoc’. Son petit sourire carnassier lui disait quelque chose, tandis qu’il narguait la racaille de moquerie déplacée. Cet homme n’était pas ce qu’il prétendait être. Cet homme était autre chose… il savait se battre. Il savait ce qui faisait mal, ce qui laissait des traces ou pas. Un pro. Un ancien ? un frisson la parcourut tandis que les souvenirs se remettaient en place.

« Fais pas le con, gamin, murmura-t-elle à l’attention du géant. Laisse tomber l’affaire tant que tu le peux encore.
– C’est ça. »

Son copain, lui, était en train de tomber dans le plus grotesque des pièges imaginables. Même pas digne d’un mauvais film de Kung Fu. Il flairait l’arnaque mais y tombait quand même. Inévitablement. On ne lui laissait pas vraiment le choix. À elle non plus, d’ailleurs.

« Va-t-en maintenant et tu finiras peut-être en un seul morceau.
– Ferme-la. »

Une belle prise, sans bavure ni saignement. Le doute s’amenuisait avec le temps – il paraissait bien jeune, pourtant. Son fils ? Peut-être. Fils spirituel, au moins. Il avait ses yeux, il avait sa force. Il avait cette lueur maligne à la commissure des lèvres. Dans son dos à elle, le colosse piaffait.

« C’est moi qu’il veut. Fous le camp et il ne te fera rien.
– Ta gueule ! puis, plus fort : C’est pas ce nain de jardin qui va m’arrêter… »

Et c’était vrai, dans l’absolu. D’un coup sec, sa victime projeta sa tête en arrière, lui coupant le souffle l’espace d’un instant. Profitant du relâchement de son étreinte, elle s’élança alors en avant pour balancer sa jambe droite vers l’arrière. Un bref hoquet lui indiqua qu’elle avait visé juste : quand elle se retira, la brute s’écroula à genoux, les mains en coquille sur son membre meurtri. Ses yeux en larme, injectés de sang et de douleur, témoignaient d’un esprit vide et faible. Elle s’en saisit : le saisit par les cheveux et le força à la regarder dans les yeux.

« Dans une heure tu ne te souviendras de rien. En attendant tu l’retiens. »

Une réplique d’Izia venue la secourir en pleine rue, hein – et ils voulaient lui faire gober ça. Sauf qu’elle n’était pas née de la dernière pluie. Puisque rien n’arrivait par hasard, puisque le bolcho n’avait rien d’un philanthrope, puisqu’elle n’avait plus d’autre choix, elle allait déballer son propre jeu pour qu’il n’ait pas le temps d’étaler le sien. Tant pis pour la discrétion.

Dommage qu’elle ait laissé tomber derrière elle, dans la précipitation, un exemplaire du New York Times ouvert à la rubrique judiciaire. Le croquis du procès de Johann Schmidt y prenait une bonne place.
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MessageSujet: Re: Des nuances de rouge   Des nuances de rouge Icon_minitime

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