Un homme marchait seul. Son lourd manteau sur les épaules, il regardait par delà ses lunettes rondes les alentours. Et surtout, s'il était bien suivi par son patron, qui lévitait, invisible, au dessus de lui depuis quelques minutes déjà. Il réapparaissait parfois, reprise de respiration oblige, sa cape majestueuse l'entourant comme un halo de mystère. Il lui fit signe de s'arrêter à une vingtaine de mètres de l'entrepôt numéro 21, auscultant de loin les lieux. Un gardien était paisiblement endormi à l'entrée, ronflant par intermittences. Une fois trouvé, ils se consultèrent par le biais de chuchotements.

Or, quelque chose vint le troubler. La voix de Dormammu s'éleva dans son esprit.

Et tu penses réellement pouvoir entrer sans problèmes ? Mon pauvre ami...que te faut-il pour ouvrir les yeux ? Un peu de soufre ne te suffit-il pas ? Regarde ces entrées...elles sont anormalement vidées de leur gardien, et à moins que Thanksgiving ait changé de date, cela me paraît tout de même louche de n'en voir qu'un seul ici. Allons, comment pourraient-ils laisser à portée une si belle marchandise, hmm ?

« Foutaises. », dit Hood à haute voix, comme craché de ses tripes.

Il cessa de léviter, ses bottes se lièrent avec aisance au goudron. Côte à côte avec le Dr Octopus – il était d'ailleurs plus grand que l'encapuchonné rouge – il guettait le moindre mouvement extérieur, comme s'il voulait se protéger des intrusions potentielles. Car oui, il sentait que quelque chose n'allait pas se passer correctement, sans se douter que les deux entrepôts qu'ils visaient allaient en être la cible première.

« Là. Je vais descendre celui-là, et nous entrerons. », murmura t-il à son compagnon.

Hood coupa sa respiration et sprinta en direction du bel endormi. Il dégaina à une vitesse phénoménale et tira dans la tête de l'homme qui explosa au contact du plomb de sa balle, ne lui laissant même pas la capacité de réagir. De là où il avait tiré, c'est à dire à dix pieds vers l'Est, personne n'aurait pu imaginer là où se trouvait Octopus, à moins de les avoir suivi depuis le début. C'est pourquoi Octopus fut invité à le rejoindre dès lors où il s'introduisit dans le hangar...mais quelque chose l'en empêcha.

Alara se tenait juste à côté du Dr Doom, oo plutôt Viktor Fatalis lorsqu'il lança l'appel anonyme, incitant les membres de la Résistance à entrer en contact avec les Criminals afin qu'ils s'affaiblissent, un groupe comme l'autre. Après que le Dr Doom ait raccroché le téléphone, le "coeur noir" (un des nombreux surnoms d'Alara) poussa un rire aigu. Un vrai plan de génis, affaiblirent les autres pour mieux les détruire par la suite. Il faut dire également que l'idée vint également d'Alara, qui pensa au début de trouver un moyen de contacter les deux groupes anonymement. Elle descendit donc au rez-de-chaussée et sortit par la porte. Il était maintenant temps de jouer à l'éclaireur.

Elle ouvrit le garage et prit sa BMW sport. Alara alluma le moteur et prit la route vers le port, où les membre de la Résistance allait se rencontrer, ainsi que les Criminals. Mais Alara stoppa sa voiture à trois kilomètres du port dans une ruelle, juste pour être sûr de ne pas être repérée par les autres. Pour aller un peu plus vite, elle fusionna avec l'air elle-même et se laissa guider à la vitesse du vent. Elle reprit son corps normal à nouveau lorsqu'elle arriva au point de rendez-vous, où elle fusionna pour entrer dans un container vide et écouter attentivement ses proies discuter entre-eux, attendant le bon moment pour les attaquer.

C'est idiots ne m'on même pas vus encore, haha!

Elle prit alors son téléphone pour téléphoner à Viktor.

*chuchottement* J'y suis!

Sithakala s’était installé en hauteur, invisible aux regards. les jambes pendantes dans le vide le saytin plongea sa cuillère dans un énorme pot de «Ben et Jerry» saveur chocolat et morceaux de brownies. Tout simplement délicieux.

Le Maurok avait revêtu son long manteau, parfait pour dissimuler son épée de Saytin et ses autres armes.

Le Djinn ne savait pas vraiment s'il allait intervenir dans le règlement de compte en cours. Mais une chose était certaine cependant : son intervention n'allait en rien apaiser les tensions.

Les choses se mettaient tranquillement en place en bas. Les pions avançaient dans chaque camps et le conflit était sur le point d’éclater. Sithakala n’aurait qu’à profiter de la fête tranquillement installé sur sa grue de chantier.

Mettre le feu aux poudres avaient été d’une facilité déconcertante. Les clans, n’attendant qu’une petite étincelle, pour s’enflammer et se combattre.

Sithakala croqua dans un gros morceau de brownies en observant The Hood s’approchait du hangar pour s’apprêter à y entrer et Octopus s’éloignait de lui pour se diriger vers l’endroit que Nigel avait lancé la pierre.

Pas très futé, pensa Sithakala en coulant à nouveau sa cuillère dans la pâte glacée. Merveilleuse invention humaine que la crème glacée. Le Maurok pouvait en manger des tonnes sans jamais se lasser. Heureusement que son métabolise ne fixait pas le sucre sinon il serait devenu énorme!

Sithakala vit Alara passait un coup de fil à Victor. La jeune femme était quelque peu exposée dans cette position mais le Maurok n’avait pas la moindre intention de lever le petit doigt pour lui venir en aide pour le moment, pas avant d’avoir fini sa crème glacée...

Alara décida donc de défusionner avec le container après avoir contacté Viktor. Bien qu'elle soit à vue, il n'y avait aucune lumière pour l'éclairer. Elle ne savait même pas où était son coéquipier, de toute façon elle agissait toujours seule. Alara entendit soudain des cliquetis de métal, ainsi que des pas. Aucun doute la dessus, le Docteur Octavius et ses quatre bras métallique étaient non loin de sa position. Avant qu'il ne rejoigne les Criminals, elle voyait cet homme comme un génie qui aurait pu révolutionner le monde avec ses inventions, comme Stark. Mais depuis qu'il se battu contre Spiderman, elle le voyait d'un très mauvais oeil.

Bon, je vais aller en reconnaissance.

Elle remit son téléphone dans ses poches et fusionna avec le légère brise de vent. Comme ça elle serait protégé des attaques physique "SI JAMAIS" elle se faisait prendre au piège. Mais une habile calculatrice comme Alara ne se ferait pas repéré aisément. Elle survola donc le port en cercle, essayant de repérer les membres des deux camps. Elle vit également Octavius, en train de jouer avec des poubelles apparemment.

Qu'est-ce qu'il fait là celui-là?!?!?!

Puis, le légère secousse sismique se fit ressentir, alors qu'elle reprit une forme humaine un peu plus loin, non loin de l’entrepôt dans lequel se trouvait le mutant responsable. Il lui vint soudain une idée géniale. Elle avait apporté avec elle, quelques bombes à ultrasons (qu'elle confection elle-même. Elle fusionna avec le mur de l'entrepôt en en plaçant quelques unes, collées aux murs de métal. Par précotion, Alara se servit de son pouvoir pour fusionner les bombes aux murs et ainsi les rendre quasi-indétectables.

Tu aimes jouer aux tremblements de terres, refait en un seul et tu fera exploser ces bombes qui brouilleront tous circuit électronique, y compris le courant, héhéhé.

« Toi... », commença t-il.

Tu pensais qu'il t'avais oublié ? Vraiment ? Comment une gueule d'ange comme la sienne aurait pu ne pas tomber ici, alors que le plan semblait parfait ?

Quelque chose jouait vraisemblablement contre eux, comme si une aura putréfiée avait suivi leur silhouette tout au long de la soirée. Il y avait une taupe chez les Criminals, mais avouons-le, il est facile de percer les rangs...la plupart sont des rejetons, des voleurs de bas étages...d'autres ont vu en ce syndicat un moyen de rédemption. Ce qui les suivait était beaucoup plus lourd, plus cinglant encore...et ce n'était pas la faute à Avalanche. Non, s'il y avait bien quelqu'un derrière tout cela, ce n'était pas ce gamin, et encore moins ceux qui le suivaient comme des bons chiens dressés. Ce qui l'inquiétait réellement, c'était la présence d'un autre groupuscule...un groupuscule rival, l'Alliance de Von Doom.

Reportant son attention sur celui qui lui faisait désormais face, il n'esquissa pas le moindre sourire. Depuis leur dernière rencontre, houleuse il fallait le dire, il pensait en avoir terminé avec ce garnement. Or il semblerait qu'il avait réfléchi à son discours...raison de plus pour le maintenir encore un peu en vie, le temps d'avoir des réponses à ses questions. Et qui sait, peut-être parviendra t-il à retrouver sa fierté perdue lors de sa dernière défaite ?

« Je t'aurais presque attendu, Avalanche. »

A peine s'était-il introduit qu'il avait reçut une visite. Le but de la mission avait changé, un retournement de situation était à prévoir. S'amuser ? Trop peu pour lui. Ils n'étaient pas nombreux, du moins en théorie, ce soir-là. C'était là toute leur faiblesse et il regrettait amèrement de ne pas avoir pu emmener avec lui quelques criminels en plus, comme il le faisait à son habitude. Il avait naturellement sous évalué la mission. Sans s'attendre à ce qu'un cortège tout entier l'y attende.

Lorsque le mutant s'élança dans sa direction, l'encapuchonné rouge eut tout juste le temps de couper sa respiration et de se déplacer sur le côté afin de déstabiliser son adversaire. Il soupira, réapparaissant aux côtés d'Avalanche. Il ne craignait pas cet homme, mais discuter avec le poing brandit n'était pas dans ses habitudes.

« Il est encore temps d'apprendre à bien se tenir lors des 'discussions'. Il n'avait même pas dégainé ses armes. J'ose espérer que tu es porteur de bonne nouvelle ? »

Annonça t-il, pestant déjà contre l'incompétence de son compagnon d'arme, Otto.