ð Sithakala Maurok ð PERFECT MEMBER Messages : 138 Date d'inscription : 01/10/2013
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| Sujet: Sithakala Maurok - Le Maurok Mar 1 Oct - 2:25 | |
| Sithakala Maurok | | Maurok | ■ Age ● 4599 ■ Date de naissance ● Inconnue ■ Lieu de naissance ● Terre - Monde des Djinn - Plan parallèle. ■ Nationalité ● Djinn - castre des Šayṭīn ■ Code génétique ● Être de nature surnaturelle ■ Groupe ● L’Alliance.
| Psychological profile
Le Maurok est un solitaire dans l’âme comme tout ceux de son clan. Il aime s’isoler dans son appartement en souplex entouré de ses livres et plongé dans ses réflexions. Si Maurok sort de son antre, ce n’est que pour deux choses : soit pour assouvir un intérêt personnel, soit pour se mettre en chasse. En effet, Sithakala n’est pas insensible aux charmes des femelles humaines et apprécie les alcools terrestres.
Sithakala est à la fois, fourbe et charmeur. Il manipule son monde avec subtilité, prèche «le faux» pour obtenir «le vrai». Cependant, comme tout Djinn, s’il vous donne sa Parole d’Honneur, le Maurok sera enclin à la respecter. Néanmoins, vous avez tout intérêt à bien réfléchir aux termes de votre contrat car Sithakala pourrait les interpréter à sa manière.
Maurok est d’un naturel moqueur, taquin et même blessant. Il aime chercher la petite bête, le mot qui fâche. Il pique au vif ses interlocuteurs et prend plaisir à les voir perdre leur sang froid. Il joue avec l’ironie qui sûrement qu’un acrobate jongle avec des quilles.
Sithakala est d’un naturel calme et patient. Il maîtrise, généralement, bien sa colère. Cependant, elle arrive parfois qu’elle éclate et prenne le dessus. A cet instant, il n’a plus qu’un seul objectif : détruire l’objet de sa fureur.
Maurok ne donne vraiment de valeur qu’à une seule chose : les liens du sang. Sithakala adore ses enfants et surtout sa fille aînée, Tiabé. Elle est la prunelle de ses yeux, l’héritière du Maurok et la future Maîtresse de l’Oubli. Il l’aime à en perdre la raison. Celui ou celle qui ose poser un regard un peu trop insistant sur elle, sera promis à une mort lente et douloureuse.
Maurok est un parent possessif et protecteur mais il est loin être une mère poule. Il entraîne sa fille durement, lui apprendre à maîtriser ses pouvoirs et ses aptitudes. Il ne lui épargne rien et peut parfois se montrer cruel avec la jeune fille. Mais il ne veut que son bien. Maurok la prépare à affronter le monde.
| Pouvoirs/aptitudes
Sithakala Maurok est un Djinn. Il vient de la Terre mais d'un monde parallèle à celui des humains. Maurok est une créature des sables. Son chaleur corporelle est nettement plus élevée que la moyenne, autour de 42°C. Le plus grand ennemi d’un Djinn est le froid. Si la température de son corps baisse en dessous de 40°C, le Djinn ne peut plus contrôler ses pouvoirs. En dessous de 38°C, il tombe dans le coma et en dessous de 36°C, il meurt.
Le Djinn n’est pas immortel - il vieillit et meurt - mais il a une durée de vie nettement plus longue qu’un simple humain. Il vit, environ 100 fois, plus longtemps.
Le Djinn n’est pas invulnérable. Il peut être blesser, même mortellement, seulement sa peau est beaucoup plus coriace que celle des humains et il guérit également plus vite.
Les Djinns sont des combattants aguerris. Ils maîtrisent l’art de la guerre et manipule aisément l’épée. La lame d’un Djinn est forgée dans un métal particulièrement dure. Elle est pratiquement incapable à briser.
Sithakala Maurok fait parti de la castre des Šayṭīn, des «mauvais» Djinns. Il possède de nombreux pouvoirs.
Il maîtrise l’Espace : il est capable de voler, de se déplacer rapidement, de se téléporter ou de se rendre invisible. Cette capacité à contrôler l’espace n’est pas illimité. Le Djinn s’épuise et peut même perdre la vie s’il l’utilise trop longtemps.
Il contrôle la métamorphose : il peut changer d’apparence ou se transformer en différents animaux sans restriction.
Maurok est capable de posséder l’esprit d’un être. Prendre possession d’une corps demande au Djinn beaucoup d’énergie. Plus l’individu est fort et plus le contrôle est difficile et de courte durée. Pour parvenir plus facilement à ses fins, Maurok peut droguer la personne qu’il tente de posséder.
Maurok possède également quelques notions de magie élémentaire, son élément de prédilection étant le feu et de sorcellerie. Il utilise, cependant, ses capacités avec parcimonie. Pour lui, la magie ne peut être utilisée en vain et il y a toujours un prix à payer tôt ou tard.
Le dernier pouvoir de Sithakala. Ce qui le rend si exceptionnel, même pour un Djinn, est l’Oubli.
Sithakala : «J'ai un talent naturel pour me faire oublier, mais VRAIMENT oublier. Dès que je quitte votre champs de vision, pour vous je ne suis plus, je n'ai jamais été. Nous pouvons être "amis" depuis la création du monde qu'importe : loin des yeux, loin de la tête ! Par contre, au premier coup d’œil, vous vous rappellerez m'avoir connu. Tous les détails de notre relation vous apparaîtrons comme si on venez d'allumer une ampoule sur ma personne dans un coin de votre tête. Si je vous parle de quelque chose d'important avant de disparaître de votre vue (par exemple : d’aller à la poste pour récupérer un colis), vous m'oublierez immédiatement mais vous aurez la certitude de devoir vous rendre au bureau de poste pour récupérer quelque chose.
Contempler mon image à travers une photo, une vidéo ou une peinture permet également de se souvenir de moi. Mais une fois, l'image hors de portée, je n'existe plus...
Ce pouvoir est une protection très efficace contre mes ennemis mais il est aussi un handicap. Ma fille, Tiabé, en a hérité.»
TOUTES les créatures sont soumis en cet Oubli, il est issu d’une malédiction qui poursuit tous les Maurok depuis la nuit des temps.
Il existe cependant quelques artefacts qui peuvent protéger ceux qui les portent : trois bagues contenant le sang du premier Maurok. Celui qui porte une de ces bagues, se souvient de Maurok et peut également l’évoquer mais pas le contrôler.
Si une personne parvient à réunir les trois bagues, elle devient le Maître du Maurok.
Les bagues doivent rester sur Terre. Si Maurok reste plus de 24h en contact avec les bagues, il s'épuise et perd ses pouvoirs.
| Costume
Sithakala n’a pas de costume. Par contre, il peut se présenter sous sa véritable apparence. Comme tous les Šayṭīn, Maurok a la peau rouge sombre, des fines zébrures et motifs noirs dansent librement sur son corps. Contrairement à la plupart des Djinns qui présentent des yeux orange ou dorés, Sithakala à les yeux bleus pâles, presque blancs, typiques des Maurok
| Histoire
[/color] «Je suis le parfait exemple du mec qui sait se faire oublier. » ___song Chapitre 1 Une main rouge sombre plongea dans le sable jaune et brûlante pour en tirer une poignée. Le Djinn, assis en tailleur, leva son poing fermé au niveau des yeux. Il laissa filer les petites graines d’or entre ses doigts, tel un sablier. Devant lui, s’étendait le désert , à perte de vue. Le sable recouvrait presque l'intégralité de la surface de leur monde. Le vent soufflait déplaçant les dunes et changeant continuellement le paysage. Derrière lui, s’élevaient les montages. La demeure ancestrale des Maurok y était cachée. Le domaine était un labyrinthe hostile, infectées de Herks et de Kanechs. Les étrangers finissaient toujours par se perdre et périssaient. A côté de lui, s’impatientait une autre Djinn, elle avait moins de la moitié de l’âge de son âge. Elle arborait la même peau rouge sombre où dansait de fins motifs noirs. Elle observait le Šayṭīn qui feintait de l’ignorer en continuant à jouer avec le sable. Au bout d’une minute de silence, la jeune Djinn n’y tint plus et prit parole. - Raconte moi encore Papa ! Le père leva alors les yeux sur son enfant. Tiabé n’avait aucun patience. Elle avait appris beaucoup de chose de lui mais la patience lui faisait encore défaut. Elle ne lui viendrait qu’à force de temps et d’efforts. - Tu connais déjà cette histoire, Enfant. - Mais j’aime l’entendre. Et tu me l'as promise ! Sithakala sourit et de petites rides se dessinèrent autour de ses yeux pâles. - C’est vrai. Mais je n’ai pas promis de la raconter maintenant, lança-t-il Aussitôt, Tiabé se renfrogna et croisa les bras devant sa poitrine. Son père éclata de rire. Puis Sithakala se redressa, légèrement, pour se tourner vers son enfant. Une main sur le coeur, il prononça le serment des conteurs. - Écoute, Enfant, car de ma bouche ne passe que la vérité... Le Šayṭīn conta alors l’Histoire... «Alors que la Terre et ses Mondes étaient encore très jeunes. L’Être s’est penché sur la cité des Djinns pour choisir son Porte-Parole. Il a hésité pendant longtemps. Deux enfants Djinns retenaient Son attention : Chaïtan et Maurok. Tous les deux étaient égales en courage, en intelligence et en intégrité.
Il choisit finalement d’apparaître en premier à Chaïtan parce qu’il était le plus âgé. Il lui parla de l'Équilibre entre les Mondes, de Sa Lutte avec Iblis, le Mauvais Dieu. Il lui confia la mission de convaincre les autres Djinn de le suivre dans sa tâche. Chaïtan partit donc en quête.Il traversa les déserts brûlants et rencontra les Efrits, Djinns terrestres, habitants des terres et guerriers. Il prit le chemin de la mer et parla aux Maritins, Djinns de l’eau, grands inventeurs et savants. Il grimpa jusqu’aux Sylphes, sur les hautes montagnes qui touchent le ciel, là où s’envolent les prières et les voeux. Tous jugèrent de servir l’Être et de protéger l’Équilibre entre les Mondes de la Terre.
Il n’en restait qu’un. Un seul Djinn, un jeune enfant qui n’appartenait ni aux Efrits, ni aux Maritins, ni aux Sylphes : Maurok. Le voyage pour arriver jusqu’à lui fut long et difficile, Chaïtan perdit son chemin, plusieurs fois, mais jamais il n’abandonna. Entre temps, l’Être apparut au jeune Maurok. Quand le Djinn Le reconnut, aussitôt il s’inclina par qu’il Le respectait beaucoup. Il lui dit qu’un Djinn de nom de Chaïtan était en chemin. Ce Djinn lui demanderait de prêter serment en Son Nom. Sans explications, Il ordonna à Maurok de décliner l’offre de Chaïtan, même sous la menace. Maurok fut étonné par Sa Demande, mais comme il désirait, plus que tout, servir l’Être, il accepta sans un mot.
Chaïtan finit par trouver son chemin et se présenta à Maurok quelques minutes après l’Apparition de l’Être. Comme il Lui avait promis, Maurok refusa la proposition de Chaïtan et ne céda pas sous les menaces de ce dernier. Interdit par le refus de Maurok alors qu’il avait fait un si long voyage pour le voir, Chaïtan s’en alla, furieux. Il revint vers l’Être et Lui rapporta l’incident. L’Être se contenta de dire : «Tous ceux qui vous ont donné leur parole sont des Justes. Oubliez les autres, créatures maudites» Ainsi Chaïtan et les autres Djinns oublièrent Maurok.
Le jeune Maurok, trahi, se tourna vers Iblis et devint le premier Šayṭīn.» - Je ne comprends pas, lança Tiabé la tête sur les mains après la fin de l’histoire. Sithakala regarda son enfant un certain puis l’invita à continuer. Pourquoi l’Être a trompé Maurok ? Ce n’était pas très gentil. Maurok sourit devant une expression si innocente et acquiesça. - C’est vrai. Ce n’était pas «très gentil», souffla le plus vieux avant de marquer une courte pause. Tu sais, Tiabé, il est parfois difficile de comprendre les intentions de l’Être. Peut être que créer les Šayṭīn faisait parti de son Grand Plan. - Pourquoi ? - Pour respecter la Balance, équilibrer les forces. Tiabé lança un gémissement dubitatif. Elle regarda le désert, réfléchissant quelques secondes. - Moi je crois que c’est Iblis qui est apparu à Maurok et qu'il lui a joué un tour. Sithakala considéra les paroles de sa fille. - C’est une bonne hypothèse. L’Être aurait alors maudit le jeune Maurok parce qu’il s’était fait corrompre par Iblis. Très bonne hypothèse même. Tiabé sourit et jeta un regard plein de fierté à son père. - Papa, tu respectes l’Être autant qu’Iblis, n’est ce pas ? - Oui, Enfant. L’irrespect est la voie royale vers la négligence et la faute. La fille inclina la tête sur le côté. - Mais tu n’aimes pas l’Être, n’est ce pas ? Sithakala se contenta de secouer la tête sans un mot. - Pourquoi ? Le Maurok baissa les yeux, plongea à nouveau sa main dans le sable chaud et le laissa filer lentement entre ses doigts. Pensant que son père n’allait pas répondre à la question, Tiabé se leva. Les Soleils déclinaient à l’horizon et elle commençait à avoir faim. Elle fit quelques pas vers les montagnes quand elle attendit Sithakala murmurait. - Il a choisi d’apparaître à Chaïtan, en premier...Chapitre 2 Sithakala était assis en tailleur sur un épais tapis aux motifs ainsi complexes que sibyllins. Des torches éclairaient la pièce qui semblait sortir d’un conte des mille et une nuits. Le Maurok tenait entre ses mains un épais grimoire. La couverture était faite de peaux humaines et l’écriture cunéiforme qui parcourait les pages était rouge comme le sang. Inutile de dire que l’objet du recueil ne s’inspirait pas d’oeuvres bienveillantes. Tout en continuant à lire, le Djinn plongea une de ses mains dans la poche de son pantalon de lin. Il en sortit un paquet de cigarettes, sur lequel était dessiné un dromadaire. Sithakala tira une cigarette et quitta quelques secondes sa lecture pour conjurer une flammèche dans sa main et enflammer le bâton de nicotine. En en fumant, il renoua aussitôt avec le récit du grimoire. Pourquoi je n’y arrive pas moi ?! lança la voix aiguë et indignée de Tiabé. A quoi ? murmura simplement le père. A conjurer des flammes comme toi ! Ma mère était de la lignée des Efrits. J’ai hérité de son affinité avec le feu. Comme à chaque fois qu’une réponse de son père ne lui convenait pas, Tiabé se renfrogna dans une mine boudeuse. Mais j’y arrive très bien avec eau... Normal, tu tiens de ta mère, expliqua patiemment Maurok. Tiabé haussa les épaules. J’aurais préféré tenir de toi de ce côté. Le feu est un élément plus impressionnant. Sithakala quitta seulement sa lecture pour regarder sa fille. Il tira sur la cigarette et laissa la fumée s’échapper doucement de ses lèvres. Je ne suis pas d’accord. Un raz-de-marée a autant de gueule qu’un incendie ou qu’un volcan en irruption. Cela fait même, bien souvent, davantage de dégâts. Tiabé considéra les paroles de son père et sourit. Oui. Tu as raison. J’ai toujours raison, Enfant, affirma le Šayṭīn. Entraîne toi à maîtriser l’eau. Les autres éléments viendront avec le temps et le travail. - Oui, Papa, se moqua gentiment Tiabé. Sithakala observa la jeune fille se mettre à l’ouvrage. Assise en tailleur dans un coin de la pièce, les yeux fermées et la paume ouverte devant elle, Tiabé conjura une sphère d’eau dans sa main. Bientôt, le liquide, soumis à la magie de la Djinn, prit différentes formes géométriques. Les figures devinrent de plus en plus complexes. Le Maurok, l’attention captée par le jeu de l’eau, laissa son esprit dérivée et plongea dans le passé. "L’enfant au regard pâle observait les flammèches danser sur sa paume, devant lui. Il se concentra davantage et la flamme grossit pour prendre la forme d’une boule de feu.
Le petit Sithakala Tartarias jubilait. Il se tourna vers sa mère qui discutait avec un vendeur d'étoffes aux couleurs criardes. La foule de badauds allait et venait autour des stands. Le marché venait d’ouvrir et il était encore très tôt.
- Maman ! Maman regarde !
Nuru quitta quelques secondes sa conversation pour regarder son fils, qui avec fierté lui montrait la sphère de flammes qu’il avait invoqué. La jeune mère sourit avec tendresse et orgueil.
Le vieux marchands de tissus s'exclama :
Tu es doué petit ! Mais ce n’est guère prudent de faire ce genre de démonstration devant une étale de bois !
Sithakala éteignit aussitôt les flammes.
- Désolé.
- Oh je plaisantais à moitié, rit le vendeur avant de se tourner vers Nuru. Votre gamin est humble et dégourdi. Il devrait commencer une formation d'Efrit.
Les yeux de Sithakala brillèrent de contentement mais Nuru haussa les épaules.
- Il est trop jeune pour quitter la maison.
- Mais je suis grand maintenant. Je veux devenir un Efrit combattre les Šayṭīns comme grand père.
- Ton grand père était un guerrier mon garçon ? demanda le vieux Djinn.
Le meilleur ! Mototo Tartarias !
Oh c’est du sérieux. Une affaire de famille. Votre mari doit être très fier !
Le sourire de Nuru disparut comme à chaque fois que le père de Sithakala était évoqué. L’enfant portait le nom de la famille de sa mère. Il n’avait jamais vu, ni même entendu parler de son géniteur. En fait, d’après sa mère, Sithakala n’avait pas de père. Nuru l’avait porté, mis à monde et élevé. Elle était incapable d’expliquer les circonstances de son arrivée. Elle appelait, parfois, son fils : «son petit miracle»
Est ce que vous livrez à Kapcol ? demanda, aussitôt, Nuru.
Vous venez de loin, mais c’est possible. j’ai une importante livraison à faire dans cette région. Je vous ferai parvenir...
Sithakala perdit le fil de cette conversation ennuyeuse. Il regarda autour de lui. Les stands colorés se remplissaient progressivement de visiteurs. Les marchandises, les objets, les mets, les bruits et les odeurs poussaient le jeune djinn à s’éloigner.
Il fit un pas devant lui.
Sitha revient là ! lança sa mère.
Elle avait vraiment des yeux derrière la tête, pensa l’enfant.
Je veux voir l’étale du forgeron. Ce n’est pas très loin. Tu me rejoins après ?
Sitha...
S’il te plaît ! implora l’enfant au regard d’ange.
La mère soupira et rendit les armes.
Très bien. Mais tu restes là-bas et tu m’attends. J’en ai pour cinq petites minutes. La caravane va bientôt repartir.
D’accord ! A toute à l’heure. Le jeune Sithakala ne le savait pas encore mais il ne reverrait pas Nuru avant l’âge adulte. L’enfant passa plus d’une demi-heure devant le stand du forgeron avant de s’inquiéter de l’absence de sa mère. Il revint près de l’étale du vieux marchand de tissus mais celui-ci était parti honoré une commande. Sa mère n’était pas en vu. Un peu inquiet, Sithakala retroussa chemin pour revenir devant le forgeron mais Nuru ne l’attendait pas. A présent, paniqué le jeune Djinn parcourut tout le marché en scandant le nom de sa mère. Il se souvint, alors, du départ de la caravane et courut à l’extérieur de la ville, vers l’entrée du désert. Nuru devait l’attendre là-bas. Il en était sûr. Elle n'aurait jamais quitté la ville sans lui. Il arriva, essoufflé et en sueur, au point de départ de la caravane, en partance pour Kapcol. Mais il n’y avait personne. Le cortège était parti. Sithakala pouvait voir les traces des animaux sur le sol. il sentit les larmes lui brûler les yeux mais il les retint. Nuru, sa mère, avait disparu. Elle était partie sans lui. Ce n’était pas possible ! Elle avait forcément noté son absence ! Sans réfléchir, Sithakala se mit à courir vers le désert suivant les traces de la caravane. Peut-être s’il se dépêchait, il parviendrait à la rattraper. Après tout, elle n’était sûrement pas partie depuis longtemps...
Mais quand il eut enfin atteint le sommet de la première grande dune, quand il vit l’étendue de sable vierge se perdre à l’horizon devant lui, ses jambes se lâchèrent et il tomba à genoux sur le sol meuble. Les larmes coulaient librement sur ses joues à présent. Il était seul. Sa mère l'avait abandonné...
Il éclata en sanglots et pleura un long moment. Quand une voix grave et voilée s’éleva derrière lui.
- Pourquoi pleures-tu, Enfant ?
Sithakala sursauta, en se remettant sur ses pieds et il se retourna. La silhouette était immense, massive et solide. Le Djinn avait la peau rouge sombre et les yeux bleus pâles comme les siens.
- Je... je me suis perdu.
- Comment t’appelles-tu ?
Sithakala essaya de calmer les sanglots qui lui serraient la gorge et respira profondément.
- Je m’appelle Sithakala Tartarias.
Sithakala, répéta le mystérieux Djinn. Sithakala...
L’inconnu laissait rouler le prénom de l’enfant sur sa langue et son palais comme s’il évaluait le bouquet d’un jeune vin. Le goût devait lui plaire car il se mit à sourire.
- Et vous ? Qui êtes-vous ? demanda l’enfant inquiet. Il avait cessé de pleurer. Les jambes fléchies, il se préparait à présent à fuir.
Le Djinn se redressa légèrement et découvrit ses dents blanches. Ses canines étaient plus longues et pointues que la moyenne.
Je m’appelle Alikata. Alikata Maurok.
MAUROK?! Ce nom fit l’effet d’une baffe sur Sithakala. Comme tous les enfants Djinn, il n’ignorait pas les histoires, les contes que sa mère lui racontait le soir. Maurok, le Djinn maudit, le Šayṭīn qui emportait les enfants désobéissants pour les traîner avec lui jusqu’à son antre et les dévorer
Sithakala bondit pour s’enfuir mais le Šayṭīn était rapide. L'énorme main du Maurok se referma sur le col de l’enfant et le ramena face à lui.
- Pi.. pitié ! Pitié Šayṭīn ! Je... je serais sage promis ! Je ne me mangeais pas !
Le Maurok contempla l’enfant un long instant avant d’éclater de rire, un ricanement qui glaça le sang du petit Djinn. Le Šayṭīn finit par se calmer et considéra Sithakala.
- Je ne vais pas te manger, Stupide Enfant ! Jamais je ne goûterais à la chair à ma chair... " Chapitre 3 D’un croche pied, Sithakala renversa Tiabé sur le dos et lui mit la pointe de son égal sous la gorge. Tu es morte, dit simplement Le Maurok Puis il éloigna sa épée pour présenter sa main ouverte à la place. La jeune femme s’en saisit et Sithakala l’aida à se relever. - Je préfère quand on se bat avec la magie seulement. C’est plus facile, lança la Djinn. Il ne faut pas négliger des autres arts, Tiabé. - Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je n’ai pas ta force physique Sithakala détailla sa fille. Elle était petite. Le haut de son crâne lui arrivait à peine aux épaules. Les poignées et les doigts de la jeune Djinn étaient menus, son corps gracile et son visage fin. Tiabé ressemblait beaucoup à Nuru, sa grand-mère. - Certes, mais la puissance musculaire n’est pas l’atout principal du guerrier... ou de la guerrière, expliqua Sithakala. Sers toi de tes forces, Enfant : tu es rapide, souple, endurante et futée. Tu ne dois pas laisser à ton adversaire une seule occasion de souffler ou de réfléchir. Comme une guêpe affrontant un lion, tu dois virevolter, feindre et piquer jusqu’à ce qu’il soit à ta merci ou meurt. Tiabé écouta son père en étudiant la lame courte et légère de son épée. Une guêpe hein... Elle se mit en garde avec un sourire rusé. - Et bien, venez monsieur le lion, je m’en vais vous piquer ! Le dos du jeune Maurok entra brusquement en contact avec le sol rocheux et inégal. Il retint un grimace de douleur. Alikata n’aimerait pas qu’il montre le moindre signe de faiblesse. Sithakala avait bien changé depuis le jour ou son père l’avait ramassé dans le désert. Son visage s’était allongé et ses joues avaient perdu la rondeur de l’enfant. Il avait considérablement gagné en taille et en force. Ses épaules étaient larges et ses muscles plus dessinés. Pourtant, il était très loin d’égaler la carrure et la taille d’Alikata. Ce Djinn était une véritable montagne ! - Cela suffira pour aujourd’hui, railla le vieux Šayṭīn en se détournant pour rejoindre la demeure. Sithakala parvint à se remettre sur ses pieds. Il avait mal partout. Alikata avait encore augmenter la fréquence de ses entrainements. Il rejoignit son père en serrant les dents. Il devait faire preuve encore d'un peu de patience. Bientôt, il serait loin, il serait libre...Alikata était la seule personne avec qui Sithakala avait un contact depuis que le Maurok l’avait amené dans les montagnes, dans la demeure caché de leurs ancêtres. Alikata était devenu une part de la vie, implacable et indomptable. Le Šayṭīn l’entraînait du matin au lendemain. Sithakala avait appris à se battre à l’épée, à mains nues, avec l’aide ou non de la magie, sous la brûlure des soleils comme dans le froid le plus mordant. Mais Sithakala se s’était pas contenté d’apprendre à tuer, Alikata lui avait inculqué l’art de la corruption et de la ruse. Les Maurok étaient les premiers serviteurs Iblis. Ils agissaient dans l’ombre, sous le couvert de l’Oubli, pervertissait l’âme des autres Djinns et agrandissaient les rangs des Šayṭīn. «Tout ce que se passe en secret est source de pouvoir», aimait dire et répéter Alikata. Sithakala avait d’abord éprouvé beaucoup de haine envers Alikata. L’enfant, piégé dans les montagnes, ne pensaient qu’à sa mère. Nuru occupait ses songes, éveillé comme endormi. Elle l'avait oublié au cause du pouvoir que lui avait transmis son père. Alikata lui avait expliqué que les souvenirs de sa mère n’avaient pas disparu. Ils étaient dans un coin de son esprit, coupés de sa conscience, et que seul la vue ou l’image de son fils pouvaient les faire revenir. Au début, Sithakala avait tenté de s’enfuir. Mais il s’était perdu dans les montagnes. Sans l’intervention d’Alikata, il serait mort, déchiqueté par un Herks affamé. L’enfant avait rapidement compris qu’il ne quitterait cet endroit qu’une fois son entraînement achevé. Il laissa donc Alikata le former et progressivement, sans s’en apercevoir la haine que le jeune Maurok éprouvait pour le Šayṭīn se transforma en respect et même en admiration. Cependant Nuru lui manquait toujours. Bien qu’il approchait de l’âge de l’émancipation, il était encore un peu un enfant. Sithakala avait soigneusement caché ses envies et ses plans à son père. Il avait appris à trouver son chemin dans les montagnes et à ne plus craindre les Herks. Une nuit, profitant de l’absence de son père et maître, il quitta la demeure. Il trouva son chemin dans les montagnes vers le désert. Il marcha longtemps, plusieurs jours. Les terres des Efrits étaient loin de la demeure des Maurok. Mais il finit par retrouver Nuru. Elle habitait toujours la demeure de ses parents. Quand elle le vit, son regard s’illumina. Elle courut vers lui et le prit dans ses bras. Elle était plus petite que son fils désormais portant elle le serrait si fort qu’il faillit étouffer.
Sithakala ne montra aucune méfiance, tout abandonné aux attentions de Nuru. Il était dans la maison des Tartarias, l’endroit où il était né et avait grandi. Il ne comprit pas le hurlement indigné de son grand-père. Mototo Tartarias attaqua aussitôt. Il leva une main et Sithakala se retrouva figer sur place. Le regard de dégoût de l’ancien Efrit lui fit mal. Son grand-père avait compris qui il était - ou plutôt ce qu’il était. Sans quitter le Šayṭīn des yeux, le vieux Efrit écrivit une massive qui ne contenait que trois mois en lettres capitales : «MAUROK EST ICI». Mototo siffla. Un akila arriva, en volant, par la fenêtre, se posa quelques secondes sur l’épaule du patriarche des Tartarias, attrapa le morceau de parchemin dans son bec et repartit. En une poignée de minutes, huit Efrits débarquaient dans la demeure. Sithakala, emmuré dans son propre corps, était entièrement à leur merci. Sur les terres Efrits, son statut de Šayṭīn le condamnait à une mort immédiate. Nuru hurla, supplia mais Mototo la tenait à distance, l'entraînant hors de la vue de Sithakala. Les Efrits tirèrent leur épée et s’avancèrent. Le jeune Djinn ferma les yeux. Il était trop jeune pour affronter la mort en face. Un violent bruit, le choc du métal contre le métal et le hurlement d’agonie qui suivit, le poussèrent à ouvrir les yeux. Les Efrits avaient disparu de sa vue. Dans son dos, s’élevaient des bruits de luttes, des fracas de lames, des cris de rage et des gémissements de douleur. Puis brusquement, en une minute à peine, ce fut le silence. Sithakala retrouva le contrôle de son corps et put enfin se retourner. Un véritable carnage s’étendait tout autour de lui. La plupart des soldats étaient morts ou sur le point de l’être. La tête de Mototo Tartarias avait roulé à plusieurs mètres de son corps. Nuru et Alikata était au centre de la boucherie. Son père, un genou à terre, tenait contre lui le corps de ma mère, avec une délicatesse et une déférence que Sithakala ne lui connaissaient pas. Nuru était si petite dans les bras du Maurok, si menue. La Djinn, un filet de sang sur les lèvres, caressait le visage de son ancien amant en souriant. Ils échangèrent quelques murmures que Sithakala ne comprit pas et quelques instant après, Nuru n’était plus...La vengeance du Maurok fut terrible. Alikata massacra les soldats survivants, les taillant en pièces et n’épargna ni la femme, ni les autres enfants ou petits enfants de Mototo Tartarias. Quand sa derrière victime rendit son ultime soupire, le Maurok se calma enfin. Il se tourna vers son fils et lui ordonna de le suivre en silence. Les yeux du jeune Šayṭīn se posèrent sur la missive serrait dans la main, désormais froid, d’un soldat. "MAUROK EST ICI" Sithakala se pencha pour prendre l’unique preuve de leur passage mais Alikata l’arrêta d’un cri. - Laisse la ! Qu’ils la trouvent ! Qu’ils la lisent ! Qu’ils en tremblent ! Qu’ils s’en souviennent !!Chapitre 4 Sithakala était allongé sur sa couche en proie à une terrible douleur. La lame de l'Efrit avait déchiré le ventre du Šayṭīn. Kakhoulou avait bien fait les choses. Il avait pris soin d’enchanter sa lame avant de le frapper. La blessure résistait à présent à la magie du Maurok. Le Šayṭīn s’était écroulé et était parvenu à transplaner avant de finir décapité. Il s’était traîné dans les montagnes. Tiabé l’avait retrouvé à quelques pas de la demeure. A bout de force, il s’était écroulé. L’Enfant l’avait aidé à rejoindre ses quartiers et son lit. Elle avait tenté de le guérir mais tous les sortilèges qu’elle connaissait n’avaient aucun effet. Paniquée, elle avait disparu de la chambre. Elle était sûrement partie chercher sa mère, Casily. Mais la Maritine ne pouvait rien pour son époux. Kakhoulou s’était montré vicieux. L’Efrit avait agi comme un vrai Šayṭīn. Le guerrier avait exploité la plus grand faiblesse de son ennemi : les liens du sang. Non content d’avoir perverti l’un des fils du Maurok, Kakhoulou s’était servi de ce dernier pour l’atteindre. Maurok n’aurait jamais tué son enfant. Son fils avait peut être rejoint le rang des Efrits mais il restait son fils. Kakhoulou avait profité de sa confusion, durant l’affrontement, pour le transpercer. Maurok agonisait lentement, abandonné dans un coin de sa demeure. Sithakala ne voulait pas mourir. Il n’était plus un enfant et n’avait plus peur du trépas. Mais Tiabé était encore trop jeune pour prendre sa suite. Elle quittait à peine l’enfance. Kakhoulou ne ferait qu’une bouchée d’elle, si elle tombait entre ses griffes et la lignée des Maurok serait perdue à jamais. Alors que Sithakala luttait pour rester en vie. Une odeur nauséabonde s’éleva brusquement dans toute la demeure. Une odeur de souffre et de cendre. L’odeur de... Non ! Elle n’avait pas fait ça ? Non ! Elle n’était pas prête à l’affronter, pas encore. Il prit d’un effort considérable. Le Maurok parvint à se redresser. Il quitta son lit et sortit de la chambre en titubant. .... Sithakala était fier. Ce jour-là, à l’entraînement, il était parvenu à vaincre Alikata. Cette fois-ci se fut au père de se retrouver à la merci de la lame de son fils.
Pendant cet instant, les regards des deux Šayṭīns s’étaient croisés longuement. L’étonnement d’Alikata fit presque jubiler le jeune Maurok. Le vieux Djinn ne s’attendait pas à cela.
L’expression du Maître de l’Oubli changea doucement et son regard se teinta d’un orgueil paternel.
C’était nouveau et cela désarma un peu Sithakala. Le fils éloigna sa lame et recula de quelques pas pour laisser son père se redresser. Il ne proposa pas de l’aider. Alikata le prendrait comme un affront.
A nouveau sur ses pieds, le vieux Maurok restait toujours plus grand et large que son fils. Pourtant il était clair que le rapport des forces avait basculé.
Ce soir, dit simplement Alikata, je te présentais à Iblis....... Sithakala parvint à atteindre dans la grande salle consacrée à l’enseignement et la pratique à la magie. Il tenait à peine sur ses jambes et ce qu’il vit faillit bien le faire flancher. Tiabé se tenait dans le cercle des invocations. Elle regardait fixement, et sans un mot, une énorme créature deux fois plus grande qu’elle. L’être à la peau noire la vrillait de ses yeux de braises. C’était un démon du premier cercle. Le dieu infernal du monde Djinn : Iblis Sithakala entra dans la salle. Malgré son état de faiblesse, il prit place dans le cercle et se plaça devant Tiabé rompant le contact visuel entre le démon et sa fille. Seigneur Iblis. Soyez le bienvenu. .... Tu es devenu faible Alikata. Tu as fait un Maurok acceptable jusqu’à maintenant. Mais à présent, tu ne m’es plus d’aucune utilité.
D’un geste presque négligeant, le démon frôla le père de Sithakala. Le Djinn s’écroula, tel un pantin a qui on aurait brutalement coupé les fils. Il était mort.
Sithakala regarda le corps de son père sur le sol. Iblis fit un simple mouvement de la main et la dépouille de l’ancien Maurok disparut dans une vapeur noire.
- Regarde moi Sithakala, ordonna Iblis.
Sithakala redressa la tête et planta ses yeux pâles dans les brasiers étaient ceux du dieu infernal.
Genou à terre, Maurok.
Le Šayṭīns obéit et s’inclina gardant toujours le contact visuel. Iblis était dans son esprit. Il en fouillait les moindres recoins. Tout ce qui faisait Sithakala : ses pensées, ses désirs, ses craintes et ses chagrins, absolument tout était accessible au vieux démon.
Tant de faiblesses et tant de forces dans un même corps. Tu n’es en rien comme ton père. (Le démon susurrait mais sa voix remplissait la pièce). Tu seras un bon serviteur bien que tu t’accrocheras à ton illusoire libre arbitre comme un nouveau-né au mamelon de sa mère. Bien. J’ai envie de l’offrir quelque chose. Montre moi ton plus grand désir, Maurok.
Les yeux de Sithakala se plissèrent légèrement et Iblis rit.
Oui bien sûr. C’est évident (Le démon manqua une courte pause) Ce que tu cherches se trouve chez les Maritins. Elle sera parfaite pour toi, Sithakala. .... Tu as laissé un simple Efrit te blesse parce que tu as hésité à tuer un traître à ton sang. Je devrais te laisser mourir Sithakala... Tiabé tressaillit mais Sithakala la retint d’un geste discret. - Mais malgré tes petites faiblesses, tu m’as toujours bien servi, Sithakala. Tu m’as rapporté bien plus de nouveaux Šayṭīns que la plupart de mes anciens Maurok et ta fille est encore trop jeune pour prendre ta suite. Iblis tendit le doigt et frôla la joue de son serviteur. Le contact laissa dernière lui une trace vermeille. La peau du Maurok sembla absorbé le pigment et bientôt Sithakala parvint à respirer plus facilement. Iblis l’avait guéri. Merci Seigneur Iblis, déclara avec respect le Šayṭīn. Le démon disparut et l’air devint à nouveau respirable. Tiabé tremblait à côté de Sithakala. Ils restèrent immobile un long moment. Puis brutalement, le père se tourna vers sa fille, il l’attrapa par le col et le tira vers lui. As-tu la moindre idée, à quoi tu viens d’échapper ?! Je... je voulais... j’ai cru que... Que ai-je appris ?! La magie et surtout ce genre de magie, cria Sithakala en montrant le cercle, a un coût. Tu ne peux pas invoquer un démon, surtout Iblis, comme ça sur un coup de tête ! Tiabé avait les larmes aux yeux. J’essayais de te sauver ! La magie de notre monde ne fonctionnait pas. Je pensais que... peut être...Sithakala regarda sa fille en pleurs et sa colère s’envola. Il relâcha sa poigne et attira Tiabé contre lui. Stupide Enfant... Tu crois qu’on appelle Iblis comme on téléphone à S.O.S médecin... Sithakala sentit les épaules de Tiabé se hausser légèrement. Il t’a soigné pourtant... Oui, nous avons eu surtout beaucoup de chance que tu lui plaises. Tiabé se détacha de son père pour le regarder dans les yeux. - Comment le sais-tu ? - Parce que autrement nous serions morts... bien prépare toi. Nous rentrons sur Terre aujourd'hui...Chapitre 5 - Ce monde est devenu fou depuis ton départ, Amour... Casily avait logé sa tête dans le creux de l’épaule du Šayṭīn. Allongé, dans un lit immense, dans les appartement privé de la djinn, les deux époux profitaient de leurs retrouvailles. Sithakala, tenant une tablette dans la main, tentait de rattraper le retard qu’il avait pris sur les derniers événements importants, survenus sur Terre. La folie meurtrière de Hulk à Las Vegas, l’attaque de Nitro à New York, le projet de loi, la fin des X-men, la scission entre les Super-Héros, Tony Stark (Tony Stark !!) président des Etats-Unis. Les mondes sont sur le point de basculer. Le faible équilibre est rompu. De plus en plus de Djinns ont rejoint les rangs des Šayṭīns, les éfrits ne peuvent plus les contrôler. Que faisons-nous alors ? demanda Casily en embrassant l’épaule nue de son compagnon. Sithakala éteignit la tablette et la déposa sur la table de chevet à côté de leur lit. Laissons venir pour le moment. Soyons juste un murmure à l’oreille des indécis. La corruption s’étendra d’elle-même et la Terre plongera dans la ténèbres. Si la Terre sombrait, le monde Djinn plongerait avec elle. Les deux plans étaient étroitement liés. Sithakala se tourna vers son épouse et l’embrassa. La Djinn sourit et bientôt la Maritine se retrouva un califourchon sur le Šayṭīn. Ses doigts agiles parcoururent doucement le poitrail de Sithakala. Un anneau ornait l’un de ses doigts à l’emplacement réservé aux épouses : l’une des bagues du Maurok. Sithakala avait découvert l’anneau sur Terre lors d’une de ses explorations, peu de temps après avoir rencontré Casily. Le bijou était aussi légendaire que le Maurok lui-même. Trois bagues, identiques, frappées du sceau des Maurok. Porter l’une d’elle protège du pouvoir du Maurok et permet de l’invoquer. Réunir les trois bagues permet de prendre le contrôle du Maurok et de ses pouvoirs. Mais heureusement pour Sithakala les deux autres bagues étaient définitivement perdue. Casily s’empara de la bouche du Šayṭīn brisant le fil de ses pensées. Tu m’as beaucoup manqué Sitha... Un an sur Terre sans toi. C’est bien trop long. Le Maurok sourit, mutin. Ca me plaît beaucoup de manquer à quelqu’un, railla-t-il, surtout à toi en fait... Casily se pencha et ses cheveux blonds vinrent caresser le torse de Sithakala. Elle l’embrassa à nouveau. Tu restes avec moi, cette fois, demanda la Djinn entre deux baisers. Sithakala passa une main dans les cheveux de Casily pour dégager le visage de sa liée et la regarder dans les yeux. Je reste avec toi, affirma le Maurok. ....
Tu es un Šayṭīn, n’est ce pas ? demanda une voix féminine.
La question était simple et directe, posée sans véritable émotion. C’était plus une affirmation qu’une question quand Sithakala n’y réfléchissait bien.
Je suis le Maurok, répondit simplement le djinn en observant la jeune Maritine qui se tenait devant lui. Ses cheveux blonds étaient détachés et légèrement en bataille autour de sa tête. Casily portait une simple chemise qui cachait son corps jeune, mince et nu.
Ils s’étaient rencontrés la vieille sur le port, avaient passé la journée à discuter et s’étaient retrouvés la nuit même à partager leur couche.
Alors il existe vraiment ? Le Maurok des contes? continua la jeune Djinn.
Oui.
Elle allait soit éclater de rire en le traitant de fou, soit s’enfuir en courant et l’oublier à jamais.
Vas-tu me tuer ?
Sithakala ne put s’empêcher de hausser un sourcil. Le calme de son discours était tellement en décalage avec la question elle-même.
Ce n’est pas mon intention.
Vas-tu me corrompre ?
Il y avait, cette fois, un léger mélange de crainte et d’espoir dans sa voix qui fit sourit le Maurok.
Seulement si tu me le demandes, Casily.
Elle sourit en retour et s’avança vers lui pour l’embrasser. Maurok répondit au baiser avec plaisir. Iblis avait raison. Ce qu’il cherchait ardemment se trouvait vers les Maritines...
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Dernière édition par Sithakala Maurok le Dim 3 Nov - 8:46, édité 24 fois |
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