Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette femme a du coeur.
Nombre de ses congénères la rabaissent pour s'être laissée guider par ses sentiments, or c'est là toute sa force. Loin d'être cucu la praline pour autant, elle est dotée d'un caractère à la fois doux et brut. A la fois sucré et amer. En effet, elle se trouve être très attentionné envers ceux qui l'entourent, observatrice avant tout, elle ne laisse rien au hasard. Toujours sur la réserve, elle ne parle donc pas énormément mais à bon escient. Et si un jour les tirades s'enfilent, gare à vous. Son tempérament est aussi teinté de violence. Pas une violence brute et sans rémission comme pourrait l'être celle de son frère Arès, mais quelque chose qui s'en rapprocherait. Courageuse, Hebe ne se laisse pas marcher sur les pieds, encore moins par ceux qui croient être les plus forts : les hommes !

Hebe possède les mêmes pouvoirs que les Olympiens. Force (30T), résistance, vitesse sont décuplées. Elle est insensible aux maladies terrestres et aux infections liées. Immortelle, elle est dotée d'un pouvoir d'autoguérison. De plus, en tant que déesse de la Jeunesse et de la Vitalité, elle est capable de redonner meilleure "forme" aux mortels ainsi qu'aux animaux.

Aucun. Elle revêt parfois une toge blanchâtre et un diadème en or pour honorer ses origines olympiennes.

Assise sur une chaise de la bibliothèque nationale, elle avait devant elle trois ouvrages mythologiques. La jeune femme avait fidèlement retranscrit le moindre détail, tout en laissant une part de mystère au récit. Sarah Watson, passionnée depuis très longtemps par la mythologie gréco-romaine, s'était aujourd'hui penchée sur le cas d'Hébé, une divinité dont on ne parlait pas autant que ses géniteurs. Elle était pourtant un pilier au sein de l'Olympe, ce qui faisait d'elle une déesse majeure, contrairement à ses deux fils.

« Née de l'union de Zeus et d'Héra, on a longtemps été tenté de dire qu'il n'était pas son père, et encore moins celui de son premier frère Arès. Elle possède également un autre frère, Héphaïstos. Très proche de sa mère, elle a longtemps fermé les yeux sur sa tyrannie qu'elle opérait au sein de l'Olympe. Hébé était effectivement la fille favorite d'Héra, et malgré tous ses subterfuges pour l'en dissimuler, tous les dieux semblaient le savoir. Déesse de la Jeunesse et de la Vitalité, elle a pendant très longtemps usé de son rôle afin de protéger les mortels, jeunes mariés entre autre. Elle possédait même quelques temples érigés à son nom sur Terre, ce qui la confortait dans ses choix divins et naturellement altruistes. C'est elle qui servait l'ambroisie et le nectar aux dieux, et possédait à elle seule la recette de l'Immortalité, semble t-il. Lorsque Héraclès rejoignit le panthéon, Héra lui promit en mariage sa fille adorée, Hébé. Ce mariage arrangé ne fut pas là pour ravir la jeune déesse qui ne savait pas à quoi s'attendre. Elle prit cependant à cœur cette mission, celle de le rendre heureux, quoi qu'il arrive. Il ne fallut pas longtemps avant de se rendre compte que Hébé l'aimait profondément. Un amour sincère, pur, digne des plus grands. »

Elle avait omit de mentionner la naissance de deux de ses fils, Alexiarès et Anicétos, divinités mineures veillant sur les portes de l'Olympe.


« J'ai toujours veillé sur lui. Alors qu'il se trouvait sur Terre et moi en Olympe, je guettais le moindre de ses mouvements. En espérant pouvoir, un jour, le rencontrer en chair et en os... pendant longtemps j'ai tenté de m'immiscer dans les affaires des mortels afin que ce soit à son avantage, mais mère était bien trop prévenante par rapport à ça. Elle ne supportait pas que je m'occupe de lui plus que d'elle, et Arès me le faisait parfois même remarquer, comme dans un élan de jalousie. J'ai pourtant soigné ses blessures lorsqu'il s'était battu contre Diomède, chose que je m'étais permise car j'aimais et aime encore profondément mon frère. Je n'ai jamais été aussi proche d'un membre de ma famille qu'avec lui, quant bien même j'eus essayé d'apaiser les tensions naturelles qui rythmaient nos conversations. Pas de paroles en l'air, pas de sourires, seulement un lien fraternel qui ne pouvait s'estomper, même si Hercules et lui ne s'entendaient guère. Il était bien trop fier pour montrer ses sentiments, même à sa propre sœur. Héphaïstos, lui, n'a jamais osé m'adresser la parole. Pour une raison que j'ignore, d'ailleurs. »

Lors de la guerre entre Asgard et l'Olympe, et malgré le désaccord de sa mère Héra, Hébé participa à l'effort de guerre. Pas en tant que guerrière mais comme guérisseuse, elle se découvrit effectivement des talents dans ce domaine, qu'elle put mettre en pratique durant de nombreuses années. Ce fut également le cas lorsque les Asgardiens et Olympiens durent se serrer les coudes contre les Célestes. Des siècles plus tard, lorsque Hercules fut banni sur Terre, Héra tint responsable sa fille de cet exil forcé. Refusant de la croire, elle se mit à chercher son mari et y mit toute sa puissance à l'ouvrage. Ce n'est qu'au terme d'un combat contre Typhon qu'ils purent se retrouver, or, il ne fut question que de quelques années. Hercules repartit aussitôt dans le royaume des mortels afin d'assurer son rôle de héros en dépit de l'amour porté à son épouse Hébé. Morte de chagrin, et remarquant l'importance de l'influence de l'Olympe sur Terre, Zeus décida de créer l'Olympus Group, « le groupe Olympe » où serait réunis les divinités majeures du panthéon telles qu'Apollon, Héra, Artémis, Héphaïstos, Arès ou Pluton ; en incluant évidemment Hébé, qui eut malheureusement le rôle de secrétaire dans cette organisation terrestre.

Mais peu lui importait : à présent, elle était avec son mari. Lorsque le projet de loi de recensement fut prononcé, elle se rangea immédiatement du côté de Captain America, et par la même occasion celui de son époux. Il lui était juste inconcevable de devoir se mettre à nu face aux mortels. Il fallait mettre sa fierté de côté et se battre pour ses idéaux. Contrairement à eux, Arès fit le choix de rejoindre le Gouvernement. Chose qui ne sut pas rassurer sa sœur, qui tenta mainte fois de le ramener dans le droit chemin, vainement. Il était borné et ne voulait plus entendre parler d'elle...et encore moins d'Hercules. Déchirée entre deux, elle reste néanmoins fidèle à la Résistance.