lle venait juste d'arriver au QG de la résistance, embarqué par le symbole de l'Amérique en personne après s'être faite attrappé par lui en train de taguer la tour Stark. Elle ne connaissait personne ici et elle ne connaissait pas la topographie. Elle avait cependant réussi a se trouver une chambre situé pas trop loin d'une cachette et elle en avait fait sa forteresse. Elle avait utilisé son pouvoir pour la protéger au maximum. Quiconque essayait de rentrer dans sa chambre sans que ce soit elle qui ouvre la porte entrerait en contact avec un puissant venin qui paralyserait la victime. Et si malgré tout elle arrivait a entrer elle se prendrait un psychotrope en pleine figure qui lui ferait avoir des hallucinations, du genre bad trip hardcore.
Là pour le moment elle essayait de repérer les lieux pour savoir se diriger toute seule et connaître les couloirs comme sa poche en cas d'attaque. Elle avait gardé ses automatismes de quand elle vivait encore dans la rue. Elle savait qu'elle retournerais dans la rue, certes pas pour toujours mais elle en aurait besoin. Et puis cet endroit lui donnait la chair de poule, sa claustrophobie menaçant de prendre le dessus a chaque couloir qu'elle voyait. Chaque homme qu'elle croisait et qui avait le malheur d'être brun, les cheveux un peu en bataille et une blouse blanche ou n'importe quel autre vêtement blancs la faisait se tétaniser de peur et elle essayait alors de se fondre dans les murs avant de se reprendre en se disant que ce ne pouvait pas être son tortionnaire. Certaines personnes l'avait déjà arrêté et avait essayé de nouer un lien avec elle. Elle s'était enfuie a chaque fois, comme un petit animal blessé qui se retrouverais acculé. Elle avait besoin de temps, de beaucoup de temps. Elle avait trop vécu comme un rat de laboratoire pour ne pas se sentir oppressé de tant de présence autour d'elle.
Mais là elle avait un souci, un gros souci même étant donné qu'elle était totalement et complétement perdue dans le QG. Elle avait tellement marché qu'elle s'était rendue dans une partie qu'elle ne connaissait pas du tout et qu'elle redoutait en même temps. Parce qu'elle avait vu l'inscription sur une porte, une inscription qui disait « Infirmerie ». On lui avait demandé d'aller passer des test mais elle avait refusé, elle avait une peur bleue d'entrer dans cette pièce. Qu'est-ce qui lui prouver qu'on ne l'y enfermerais pas pour l'étudier, étudier ce pouvoir qui était le sien? Peut-être même qu'on tenterais de l'utiliser comme une arme ? Elle savait qu'elle était dangereuse et que cela ne faisait pas longtemps qu'elle maitriser enfin son pouvoir ce qui voulait dire de gros risque qu'elle en perde le contrôle. La dernière fois que c'était arrivé elle avait gravement blessé un ambulancier qui avait juste voulu l'emmener dans un centre social, au chaud.
Elle essaya de se rassurer, de se dire qu'elle n'avait qu'a revenir sur ses pas mais le problème était que justement elle ne se souvenait pas de son chemin. Elle serra ses mains contre elle et ferma les yeux essayant de réguler sa respiration comme elle le pouvait. S'adossant au mur elle se laissa tomber, les talons se posant sur ses fesses. Et elle se chantonna une comptine allemande, une que Joe lui chantait pour la calmer quand elle perdait le contrôle.
- Weißt du, wieviel Sternlein stehen An dem blauen Himmelszelt? Weißt du, wieviel Wolken gehen Weithin über alle Welt? Gott der Herr hat, sie gezählet, Dass ihm auch nicht eines fehlet An der ganzen großen Zahl, An der ganzen großen Zahl.
Weißt du, wieviel Mücklein spielen In der hellen Sommerglut? Wieviel Fischlein auch sich kühlen In der klaren Wasserflut? Gott der Herr rief sie mit Namen, Dass sie all' ins Leben kamen, Dass sie nun so fröhlich sind, Dass sie nun so fröhlich sind.
Weißt du, wieviel Kinder frühe Stehn aus ihren Bettchen auf, Dass sie ohne Sorg' und Mühe Fröhlich sind im Tageslauf? Gott im Himmel hat an allen Seine Lust, sein Wohlgefallen, Kennt auch dich und hat dich lieb, Kennt auch dich und hat dich lieb.
Concentré comme elle l'était, elle n'entendit pas les pas qui se rapprochait et elle sursauta violemment en sentant une main se poser sur son épaule. Elle en perdit l'équilibre et elle se recula le plus vite possible de son « agresseur », agresseur qui se trouvait être une femme, les cheveux blonds et les yeux bleutés. Elle avait l'air gentille mais Yéléna était bien placé pour savoir que c'était les pires ceux qui avait l'air gentil. Elle fixa l'autre avec méfiance, étudiant chacun de ses gestes comme le ferais un animal qui observe un prédateur.
traduction de la comptine:
Sais-tu combien il y a de petites étoiles Dans l'immensité du ciel bleu ? Sais-tu combien il y a de nuages Au-dessus du monde entier ? Le Seigneur Dieu les a si bien comptés Qu'il n'en manque pas Dans le grand nombre Dans le grand nombre.
Sais-tu combien de mouchelettes Jouent dans la chaleur claire de l'été ? Combien de petits poissons Se rafraîchissent dans le flot clair ? Le Seigneur Dieu les appelle par leurs noms Si bien qu'ils vinrent tous à la vie Et qu'ils sont si heureux maintenant, Et qu'ils sont si heureux maintenant.
Sais-tu combien d'enfants Se lèvent tôt de leur lit ? Qu'ils sont sans souci et peine Heureux tout le long du jour ? Le Seigneur Dieu a pour chacun Son plaisir, son bien-être Il te connaît aussi et t'aime, Il te connaît aussi et t'aime.
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Sujet: Re: On ne vit pas sans maman, on survit seulement de Damien Berrard Mar 1 Avr - 4:11
Pas de mission pour elle aujourd'hui. Comme à son habitude, elle était occupée avec la paperasse et rien d'autre. A croire qu'elle était une bonne à rien faire ! La Résistance l'avait vraiment prise pour une...femme, dans le sens grossier, voire machiste du terme. Même autrefois, en Antiquité, elle était largement plus estimée. A croire que le bon vieux temps était révolu et qu'il fallait maintenant laisser place à la modernité. Bien sûr, modernité ne rimait pas avec soumission pour Hébé...et elle allait le prouver, quitte à taper du poing sur la table. Hercule était prit par ses nombreuses missions, c'est pourquoi ils ne pouvaient se concerter, chose qui embêtait grandement la déesse. Ne pas parler de ses doutes et de ses craintes avec son mari la rendait nerveuse, voire mal dans sa peau. Elle se retrouvait à l'époque où elle veillait sur lui du haut de l'Olympe, et ceci ne pouvait que la rende amèrement triste.
La grande blonde retranscrit plusieurs rapports de missions sur son ordinateur, puis l'imprima pour en faire des dossiers complets. Elle agrafa le tout et le rangea, puis laissa la main à une autre des consultantes de la Résistance. A chaque mission il y avait rapport et évidemment, vu le nombre de résistants, il fallait plutôt être organisé. Mais cette fois elle cédait sa place à quelqu'un d'autre car elle avait bien travaillé une demi journée, bien sûr, sans être rémunérée. Mais là n'était que l'esprit du bénévolat, après tout, elle s'était engagée avec son mari dans cette lutte contre la loi de recensement des surhommes, c'était la moindre des choses que de mettre la main à la pâte.
Sortant de la salle, elle alla chercher deux morceaux de gâteau dans un distributeur près de la cafétéria. Ceci fait, Hébé repassa devant la salle où elle avait travaillé et remarquait sans trop de surprise qu'une queue s'était formée à l'extérieur, rendant le couloir un peu difficile d'accès. La femme s'excusa afin de passer, c'était son chemin après tout, et l'infirmerie était non loin. On devait nécessairement passer devant pour aller sur le pont et c'était ce qu'elle voulait faire. Elle se fit naturellement reluquer par la gente masculine qui n'était pas habituée à voir une si belle femme dont les épaules étaient nues dès le printemps.
Sur sa route, elle vit une jeune adolescente assise par terre, récitant quelque chose en allemand, semble t-il. Elle s'en approcha doucement, puis s'accroupit à ses côtés, et déposa une main sur son épaule, désirant attirer son attention.
« Bonjour ? Je... », commença t-elle.
Elle n'eut le temps de ciller que l'adolescente était déjà à deux mètres, le regard planté dans le sien et les membres crispés, l'air de redouter quelque chose de la part d'Hébé. S'il y avait bien une personne aussi douce qu'un agneau dans cet Héliporteur, c'était bien Hébé. Bien sûr, il ne valait mieux pas trop la titiller, au risque de se prendre une violente taulée. C'était arrivé en présence d'une certaine Nigel, mais les hommes qui les avaient embêtés avaient mérité ce traitement de faveur. Leur virilité devrait s'en souvenir pour au moins vingt années consécutives !
« Je m'appelle Hébé. Je ne te veux aucun mal, mais tu m'avais l'air un peu perdue, là, toute seule dans ton coin. Alors j'ai préféré venir à la rescousse, comprends-moi... »
Un sourire vint illuminer son visage de porcelaine. Elle venait de se souvenir qu'elle avait encore un gâteau non consommé dans sa poche. Hébé s'en saisit et tira son bras vers la jeune fille.
« Tiens, je viens de l'acheter. En espérant que tu aimes le chocolat. »
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Sujet: Re: On ne vit pas sans maman, on survit seulement de Damien Berrard Mar 1 Avr - 8:24
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éléna étudia la femme avec méfiance. Elle se méfiait toujours des inconnus qui vous voulaient du bien, loi de la jungle oblige. Personne n'était gentil naturellement sans demander quelque chose en contrepartie. C'était ainsi que marcher le monde et jamais il ne tournerait autrement. Les hommes étaient trop cupides et trop égoiste pour penser autrement. Son regard voyagea du gateau qui lui était tendu jusqu'au visage de la femme, Hébé comme elle lui avait dit s'appelait. Surement un alias comme tout ceux qui se baladait ici.
Elle était tenté de refuser, une part d'elle voulait qu'elle se lève, tourne les talons et s'enfuit en courant, son instinct de survie lui hurlant de ne pas accepter, de retourner dans son univers a elle, dans l'univers de la rue. Elle n'était pas a sa place dans ce QG, malgré son contrôle elle pouvait perdre les pédales a tout moment et qui savait ce qui se passerait ? Elle, elle le savait. Elle avait déjà gravement blessé des personnes autour d'elle sans le vouloir, juste parce qu'elle avait perdu son contrôle. Et alors qu'elle s'apprêtait a refuser, a se lever et a partir sans se retourner, son estomac décida de se manifester dans un grondement qui était tout sauf discret et qui la fit rougir comme une tomate bien mûre.
Elle s'approcha a petit pas d'Hébé, prête a prendre la fuite au moindre signe de danger, a la moindre lueur qui l'effrairais. Mais alors qu'elle n'était plus qu'a quelques centimètres de la main et surtout du gateau aucune lueur, juste ce regard souriant, cette confiance et ce sourire apaisant. Elle tendit la main, prête a la ramener contre elle a tout faux mouvements, et attrappa le gateau avant de se reculer de nouveau, revenant a sa place initiale. Elle ouvrit le gateau et se mit a le manger avec application, machant chaque bouchée pour bien apprécier le goût de ce gateau. Elle avait appris la valeur de la nourriture, elle savait que tout le monde n'avait pas la chance de pourvoir manger tout les jours. Même encore maintenant, elle chippait de la nourriture pour l'emmener avec elle dans sa chambre. Combien de fois s'était-elle fait voler sa nourriture par des SDF plus grand et plus fort qu'elle ? Trop de fois. Une fois son gateau terminé elle se lécha conscencieusement les doigts, histoire de ne perdre aucune miette qui lui aurait échappé. Elle finit par se rappeler les semblants de bonne manière que lui avait inculqué Joe.
-Danke schön, commença-t-elle par dire, Ich m'appeller Yéléna
Elle avait encore du mal avec l'anglais n'étant pas depuis assez longtemps aux Etats-Unis pour savoir parler correctement la langue anglaise. Ce qui faisait que ce qu'elle disait était un joyeux patchwork d'allemand et d'un anglais plus que basique. Elle essayait pourtant d'apprendre la langue mais ses efforts se comptaient au lance pierre et vu qu'elle ne connaissait personne, elle ne pouvait pas demander si ces fameux efforts étaient les bons ou non.
-Hast du Befugnisse verfügen auch?
Après tout si elle était ici c'était que forcément elle était spéciale non ? Mais apparemment sa voisine ne connaissait pas un pet d'allemand puisqu'elle ne lui répondit pas. Aussi Yéléna se força-t-elle a parler en anglais, son anglais qui devait être totalement pourri d'ailleurs, elle s'en rendait bien compte.
-Tu avoir pouvoir ?
C'était basique mais elle ne pouvait pas faire mieux avec les moyens a sa disposition...Moyen très peu nombreux il fallait le souligner. La voilà bien partie tiens, a discuter avec quelqu'un qui ne devait parler que l'anglais et qui allait certainement se foutre de sa gueule parce que son anglais ressemblait a celui d'un enfant de six ans.
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Sujet: Re: On ne vit pas sans maman, on survit seulement de Damien Berrard Mar 1 Avr - 9:52
Heureusement qu'Hébé avait parlé distinctement, car elle avait ignoré jusque là qu'il s'agissait d'une petite étrangère ! Son accent allemand était à couper au rasoir, chose qui jouait en sa défaveur. Trop peu pour elle : la barrière de la langue était fine, malgré tout ce qu'on pouvait en dire. Les gestes pourraient accompagner ses expressions faciales, et quelques mots simples réussissaient souvent à faire leur œuvre. Lorsqu'elle lui prit le gâteau sous plastique, elle eut un geste relativement précis et doucereux, presque maîtrisé. Elle se réinstalla à sa place et commença à se délecter du morceau de nourriture qu'elle venait de lui donner. La déesse ne se serait pas imaginé avoir à être spectatrice de cette scène. On aurait dit un animal qui n'avait pas mangé depuis des lustres...et, dans ses yeux, elle retrouvait quelque part la simplicité des plus appauvris. Quelque part, ceci lui faisait mal au cœur. Mais d'un autre côté, elle voulait partager sa peine ; pas seulement la contenter, mais aussi la supporter avec elle. La femme s'était prise d'affection dès les premières minutes pour cette jeune adolescente.
Yéléna. Ainsi était son prénom. Elle baragouina quelque chose en allemand que la déesse ne comprit pas, mais elle tenta de la rassurer malgré leurs lacunes respectives, par un sourire chaleureux. La petite se rattrapa bien assez tôt en lui donnant quelques indices supplémentaires sur ce qu'elle voulait lui demander. Ah ! Les pouvoirs ! Bien sûr...lui expliquer serait assez comique, d'ailleurs. Hébé maintint son sourire et resta accroupit à ses côtés. C'est alors qu'elle lui répondit le plus simplement du monde :
« Oui. »
Bien sûr elle ne se contenta pas de ça et voulait lui montrer un peu ce qu'elle savait faire. De façon imagée, bien sûr. Tout le monde savait que sa force titanesque était à redouter...
« Je suis très, très forte. », fit-elle, en montrant un de ses biceps. « Et...je suis très vieille. Comme une grand-mère, oui... »
Ce n'était pas une enfant pour autant, mais l'adolescente comprendrait bien qu'il était difficile de dialoguer avec elle. S'il y avait un traducteur, ce serait d'autant plus simple. Néanmoins, elles se contenteraient de leurs aptitudes respectives pour le moment.
« Et toi ? », lui demanda t-elle. « Montre-moi ce que tu sais faire ! »
Malheureusement, elle ignorait que les pouvoirs de la belle étaient dangereux...sauf peut-être pour elle, insensible aux toxines et aux maladies terrestres. Mais ça, elle l'ignorait encore.
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Sujet: Re: On ne vit pas sans maman, on survit seulement de Damien Berrard Mer 30 Avr - 2:36
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On ne vit pas sans maman, on survit seulement ~ Damien Berrard
lle l'observa, analysant chacun de ses gestes. Mais aucun signe de menace dans les gestes ou dans la voix de la femme qui lui faisait face a cet instant. Juste de la douceur, une douceur que Yéléna ne pouvait pas comprendre, elle qui n'avais jamais connu que la dureté de la vie. Les seuls souvenirs qui ne lui faisait pas peur étaient ses années dans la rue auprès de Joe et des autres SDF qui l'avait quasi-élevé en Allemagne et aux États-Unis.
-Ein Grossmutter ? *fit-elle en fronçant les sourcils, se demandant si Hébé ne se payait pas sa tête parce qu'elle avait l'air bien trop jeune pour être vieille comme une grand mère avant d'observer avec attention le biceps montrer*
Elle avait compris partiellement quelques mots mais le langage des gestes étaient le plus vieux langage du monde et elle put comprendre que Hébé était donc forte, vieille et jeune a la fois ce qui lui paraissait bizarre mais après tout, elle pouvait bien manipuler des toxines et du venin rien qu'en le sécrétant alors elle était pas la mieux placer pour parler. Par contre quand elle vit le doigt se pointer vers elle et qu'elle entendit la pointe d'interrogation dans la voix de son interlocutrice elle paniqua. Non elle ne pouvait pas lui montrer, c'était impossible. Elle ne voulait pas blesser la plus âgé avec son pouvoir, elle avait tellement de mal a garder la bête sous contrôle, elle ne voulait pas perdre ça en montrant ce qu'elle faisait. Mais elle pouvait parler, dire ce qu'elle faisait non ? Ça ce n'était pas dangereux. Elle aurait juste a dire qu'elle ne voulait pas le tester n'est-ce pas ?
-Ja...contrôler...Venin und toxine und acide *fit-elle avec un air interrogateur sur le visage pour savoir si elle ne s'était pas trompé dans le choix de ses mots* aber ich kann Ihnen nicht zeigen... C'est dangereux
Au moment où elle disait ça, la porte de l'infirmerie s'ouvrit sur un jeune homme, infirmier au vu de sa blouse. Il n'était pas dangereux, n'avait pas l'air menaçant, mais il avait ouvert la porte si brusquement que cela avait fait sursauter Yéléna qui se colla contre le mur en se mordant violemment la lèvre inférieure pour tenter de retrouver son calme. Elle réussit de justesse a retenir son pouvoir avant qu'il ne déborde de trop. Elle ne réussit cependant pas a le retenir suffisamment car le mur sur lequel elle s'était appuyé portait désormais une joli paire de trace de main incrusté a l'acide sur le mur ce qui fit faire un bond a la pauvre jeune fille qui avait de plus en plus de mal a garder son calme. L'infirmier, qui n'avait rien demandé a personne se prit en pleine face une bonne dose de ce qui pourrait s'apparenter a de la métamphétamine et repartit dans l'infirmerie en planant totalement. Yéléna se raccroupit, plaquant ses mains sur sa poitrine et posant son front sur ses genoux, elle se remit a chantonner la comptine en allemand, plusieurs fois de suite. Elle tentait de faire abstraction du monde autour d'elle. Elle voulait partir, se terrer dans sa chambre et n'en sortir que pour les rares missions qu'elle faisait ainsi que pour ses escapades dans les rues de New-York.
-Das ist nicht meine Welt, ich will gehen, das ist nicht meine Welt *répéta-t-elle plusieurs fois, des sanglots dans la voix, les larmes perlant a ses yeux* Ich bin ein monster... Ich bin gefärhlich... Ich bin ein Monster
Là au milieu de ce couloir elle ne voyait plus rien du monde qui l'entourais, elle était replongé dans ses souvenirs, là où son géniteur pouvait encore l'atteindre, où il lui répétais qu'elle ne servait a rien, que sa seule utilité était d'être un rat de laboratoire, qu'elle était un danger publique. Et c'est en pleurant, en répétant qu'elle était un monstre en allemand qu'une pensée lui vint.
-Ich will... Ich möchte ein Haus... Ich will eine Mutter *avoua-t-elle entre deux sanglots* Ich will nicht ein Monster sein... Ich will nicht gefärhlich zu sein.
traduction :
aber ich kann Ihnen nicht zeigen = Mais je ne peux pas te montrer Das ist nicht meine Welt, ich will gehen, das ist nicht meine Welt = Ce n'est pas mon monde, je veux partir, ce n'est pas mon monde Ich bin ein monster... Ich bin gefärhlich... Ich bin ein Monster = Je suis un monstre... Je suis dangereuse...Je suis un monstre Ich will... Ich möchte ein Haus... Ich will eine Mutter = Je veux... Je veux une maison... Je veux une maman Ich will nicht ein Monster sein... Ich will nicht gefärhlich zu sein = je ne veux plus être un monstre.... Je ne veux plus être dangereuse
Spoiler:
Désolée pour mon affreux retard ><
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Sujet: Re: On ne vit pas sans maman, on survit seulement de Damien Berrard Mer 30 Avr - 10:03
« Ja, eine Grossmutter. », lui répondit-elle, tentant de s'appliquer dans cet allemand simpliste.
La dite grand-mère esquissa un sourire. Il était franc, ne s'encombrait pas d'artifices. La femme l'observait avec attention, attendant sa réponse. Celle-ci finit par venir, tout aussi sincère, mais avec une pointe d'appréhension cela dit. Elle lui avoua contrôler des toxines, ce qui s'avérait être dangereux pour la majorité des personnes...sauf elle, évidemment. Mais Hébé ne pouvait pas vraiment le lui faire comprendre et la démonstration allait sans doute être compromise. Il y avait trop de monde dans les environs pour qu'elle puisse montrer de quoi elle était capable. Malgré le handicap que cela pouvait créer, la déesse voulait absolument lui faire comprendre qu'elle n'était pas une personne à part, et qu'elle devait au contraire essayer de contrôler ses pouvoirs. Tout résidait dans la confiance en soi et en ses capacités, elle le savait. Mais la jeunesse était parfois trop imprévisible, laissant de côté tout optimisme. Les jeunes d'aujourd'hui n'étaient effectivement pas connus pour leur joie de vivre, et Hébé voyait en cette jeune fille toutes ces choses qu'on tentait de cacher aux yeux de citoyens du monde entier. La pauvreté, mais non pas celle de l'âme, car elle le savait, cette adolescente en avait plus dans le ventre que certains dirigeants politiques.
La blonde entendit ensuite le bruit d'une porte s'ouvrir et son sourire s'estompa lorsqu'il vit le visage déconfit de l'homme qui sortait de l'infirmerie. Ses yeux se posèrent sur la main de la jeune fille, qui avait déposé par la même occasion de l'acide sur le mur. Celui-ci avait même commencé à se faire grignoter par la substance. L'odeur qui s'en dégagea, une espèce de vapeur fluette fit tourner de l'oeil à la personne qui retourna bien vite dans l'infirmerie en prenant soin de fermer la porte derrière lui. C'est à cet instant qu'elle découvrit la lueur d'inquiétude sur le visage de l'adolescente, ses traits se froissèrent dans un rictus de tristesse, de honte peut-être mêlées. Elle avait peur de ce qu'elle était cela n'en faisait aucun doute.
Loin d'avoir peur de l'acide, car son derme étant très résistant et ses facultés de régénération impressionnantes, elle attrapa les épaules de Yéléna fermement et planta son regard dans le sien.
« Yéléna...Yéléna, regarde-moi... », l'appela t-elle, tentant de retenir son attention. « Tu-n'es-pas-un-monstre. Toi, pas, monstre. »
Elle se répéta, gravant ses mots dans le cerveau de l'allemande. D'un geste de la main, elle sécha ses larmes qui avaient commencé à couler le long de ses joues pâlichonnes. Un peu de soleil ne lui ferait sans doute pas de mal un de ces jours, même si les éclaircies n'étaient pas très importantes sur le pont. Dans les derniers mots de la petite blonde, elle décela quelques mots, dont le mot « mère » et « dangereux ». La construction des phrases était simple, c'est pourquoi elle n'eut pas réellement de difficultés à comprendre le reste. « Si toi tu es un monstre, moi, que suis-je ? », dit-elle à voix basse, avant de poursuivre. « Je veux être ta maman. Je... Ich bin deine Mutter. Tu veux que je le sois ? Ja ? Nein ? »
Elle accompagna ses paroles avec un geste, celui de lui proposer de l'avoir dans ses bras. Qu'elle brave sa peur de lui faire mal et qu'elle plonge la tête la première. Pour une fois, qu'elle oublie tout.
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Sujet: Re: On ne vit pas sans maman, on survit seulement de Damien Berrard
On ne vit pas sans maman, on survit seulement de Damien Berrard