Johnny a beau approcher la trentaine, il n'en reste pas moins dans sa tête un grand gosse immature. C'est un vrai casse-cou qui a besoin d'aventure et qui est toujours le seul des fantastiques à dire "Chouette!" quand il s'agit de se mettre en danger. Comique dans l'âme, ce mec aurait de quoi être encore plus drôle, vraiment, si seulement il savait à quel moment caser ses blagues. Quel que soit le tragique d'une situation, il est obligé de sortir occasionnellement une vanne ou une connerie, même s'il sait se montrer sérieux quand il le faut. Son passe-temps préféré, avant même de draguer les filles, est de tester les limites des gens à qui il s'adresse par ses petites provocations. Y a ceux qui tiennent jusqu'au bout et les autres, beaucoup plus amusants, qui ne résistent jamais plus de dix secondes à l'envie de lui casser la gueule (Johnny est devenu champion de rapidité au 100m à force de se faire courser par Ben.)

On ne sait pas si c'est ça qui enquiquine le plus son entourage ou son narcissisme. Johnny est un vrai petit con arrogant, qui s'amuse à frimer devant tout le monde et surtout auprès des dames. Ce tombeur n'a pourtant jamais su... Tomber amoureux. Il est inconstant et a peur de l'attachement. Il préfère se dire qu'il n'a besoin de personne tout en essayant de se convaincre que si des choses peuvent le toucher, rien ne l'atteint réellement. C'est évidemment faux, mais ce bellâtre le cache bien. Derrière son apparente insouciance, Johnny a en réalité un grand cœur et n'hésite jamais à voler au secours de son prochain même s'il le fait souvent de manière... Irréfléchie. Son courage, sa fougue et son impulsivité combinés ensemble le poussent souvent à l'erreur même s'il a fort heureusement toujours quelqu'un derrière son cul pour le remettre sur la voie et rattraper ses frasques.

Son principal pouvoir ? S'enflammer voyons ! En fait, il est capable d'entourer son corps entier d'un plasma de feu dont la température habituelle s'élève à 500°C. Il peut également propulser des jets de flammes ou des boules de feu atteignant les 2500°C, soit la température de fusion du fer (ça déconne pas). Comme Johnny est un mec théâtral, il a appris à manipuler et sculpter sa flamme de sorte à pouvoir lui faire prendre les formes qu'il veut : lettres, chiffres, barreaux et compagnie. Ses créations conservent leur forme tant que Johnny se concentre dessus. Il contrôle n'importe quel feu à portée visuelle et est même capable de l'absorber, ce qui est pratique pour éteindre les incendies. Son pouvoir d'absorption marche également sur tout type d'objet ou être vivant dont il peut tirer toute chaleur jusqu'à l'amener à une température de -1°C. Inversement, il peut en augmenter la chaleur à des centaines de degrés.

La torche peut se propulser à l'aide de ses propres flammes qui lui permettent de voler. Il est capable dépasser sans problème la vitesse du son en transportant une charge supplémentaire de près de 100 kilos. Le champs de plasma autour de son corps est suffisamment chaud pour vaporiser pas mal de types de projectiles qui l'approchent, surtout les balles en raison de leur petit taille.

En amassant toute l'énergie de son corps, il a la capacité de produire la flamme Nova atteignant les 550 000°C et qui peut s'étendre sur un rayon de 14km, de quoi détruire une vaste partie de la terre. Grâce à son entretien physique, le jeune homme possède une excellente maîtrise de ses pouvoirs au point d'être capable de toucher une personne sans que celle-ci ne ressente sa chaleur lors même que son corps est en feu. Cependant, la capacité de la torche à s'enflammer est limitée selon la présence d'oxygène (il ne peut le faire dans l'espace). Sa flamme peut être éteinte à l'aide d'une grande quantité d'eau, autrement, celle-ci s'évapore. S'il est mouillé, il doit d'abord dissiper l'humidité de son corps pour s'enflammer à nouveau.

La Torche est également bien entrainé aux combats à mains nus grâce à la Chose, qui avait quand même pas mal profité de leurs entrainements pour lui latter la gueule. À côté de ça, il est un pilote de course automobile et moto hors pair et est également expert en mécanique, autant pour les caisses que les bécanes. Par contre, faut pas lui demander de toucher aux gadgets scientifiques tels que ceux de Richards. La seule chose à laquelle Johnny a pu apporter ses propres modifications est la fantasticar.

Le costume, ah... Le costume! Heureusement que c'est moi qui ai les mains sur le clavier car Johnny serait cap de vous faire une dissertation en trois parties sur le sujet. Il faut savoir que le jeune homme a tenu dès le départ à endosser un truc stylé, qui claque, qui arrache un "wouah!" aux gens. La combinaison portée près du corps est donc d'une jolie couleur bleu nuit. Elle possède encore l'insigne des fantastic four sur le côté gauche de la poitrine, bien que Johnny compte en changer puisque leur groupe n'a plus lieu d'être. Le petit col est noir, tout comme la fermeture éclair qui se ferme par l'avant. La ligne de celle-ci, au milieu du torse, est parallèle au deux bandes noires situées le long des flancs. Le costume de Johnny est fait de molécules instables qui résistent aux flammes de son corps, quelle qu'en soit l'intensité. Les bottes de style militaire et les gants noirs remontés aux avant-bras, qui semblent être de cuir, sont en réalité constitués du même type de matière.

« Susie ! J'ai pensé à un nouveau costume pour nous, du tonnerre, tu vas voir … ! » s'exclama Jonathan en présentant son bloc-note où il avait dessiné lui-même leur nouvelle combinaison sur laquelle le blason "Fantastic two" serait cousu au bras.

« C'est une plaisanterie j'espère ?! »

« Euh… non mais si tu veux une plaisanterie j'en ai une pas mal. C'est la torche humaine et la femme invisible qui rentrent dans un bar et … »

« JOHNNY ! »

« Pourquoi tu râles ? T'as même pas entendu la chute ! »

Il mit aussitôt son bras pour se protéger de la violente claque que sa soeur tenta de lui mettre derrière la nuque : il l'avait vu venir de loin celle-là ! Susan ne s'était jamais remise de la dissociation de leur petit groupe suite au déclenchement de la guerre civile et l'apparent détachement de Jonathan par rapport à cette situation avait le don de l'énerver. Bien sûr, dans le fond, elle ne lui en voulait pas, ou si elle lui en voulait, ça ne durait jamais longtemps. Il était le pilier de sa vie après tout ! Mais si Johnny se targuait d'être le centre de la vie de sa soeur, c'était pour mieux se garder de reconnaitre qu'en réalité, c'était elle qui était le centre de la sienne.


Il n'a pas vraiment eu de parents, Jonathan Storm. Sa mère est morte d'un accident de voiture à son plus jeune âge et son père a sombré dans l'alcool après ça, laissant Susan qui n'était alors âgée que d'une petite dizaine d'années prendre soin de son frère. C'était une sorte maman poule que tout garçon voudrait avoir: elle rangeait son bazar, faisait ses tartines, et c'est auprès d'elle qu'il venait faire ses caprices pour qu'elle lui achète des jouets avec l'argent qu'elle n'avait pas, mais que leur père pouvait lui fournir dans ses bref moments de lucidité. Johnny était trop petit pour réellement comprendre ce qu'il se passait autour de lui, il n'avait qu'à moitié conscience du dramatique de leur situation. Le gosse voulait rester dans sa bulle, dans ses bêtises, c'était sa façon à lui de se protéger du monde extérieur. Puis un jour, leur père s'en alla et Johnny ne le revit plus jamais. Franklin Storm avait franchi le point de non-retour et avait terminé de foutre sa vie en l'air en commettant un meurtre et en se prenant la perpet'. Susan était au courant, c'est elle qui avait reçu l'appel du commissaire, celui qui lui annonçait par la même occasion qu'un autre membre de leur famille prendrait soin d'elle et Johnny. Susie n'a jamais révélé l'incarcération de leur père à son petit frère, préférant lui faire croire à sa mort plutôt qu'à son abandon, sachant que Johnny l'accepterait mieux. Elle semblait toujours avoir réponse à tout, exception faite pour quelques rares questions. Lorsque Johnny posa la première d'entre elles, il avait six ans et ils étaient tous les deux dans le train en direction de Glenville.

« Le voyage ne sera pas long Johnny, t'en fais pas. Notre tante est très gentille, ça fait longtemps que je l'ai plus revu, mais je me souviens au moins de ça. »

« J'voulais pas partir maintenant moi. Et pourquoi on va pas à l'enterrement de papa dis? »

« … »

Le gamin n'avait pas insisté.

En grandissant, Johnny développa un comportement d'emmerdeur de première classe en se confortant dans l'idée que, puisqu'il n'avait pas eu une vie facile, il était bien légitime pour lui d'être casse-pied. Son naturel un peu égoïste le faisait souvent oublier que la situation de sa soeur était loin d'être meilleure, alors il n'hésitait pas à y aller franchement en caprices. Ado, il lui fallait toujours plus d'oseille pour pouvoir vivre sa passion des voitures et des motos. Avec des potes de son bahut, il s'était reconverti mécano, commençant ses bricoles sur des moteurs dès l'âge de treize ans. Il était, bien évidemment, un peu un boulet au départ mais à force d'acharnement, il devint très doué dès l'âge de 15 ans. Puis, il décrocha une année plus tard son permis et s'acheta sa première voiture (sa tante l'acheta, plutôt). C'était une passion que son entourage ne lui comprenait guère en raison de la perte tragique de sa mère, mais peut-être que l'explication résidait là-dedans, justement. Johnny s'évertuait à faire croire que tout rebondissait sur lui, il se montrait fort en toute circonstance, par fierté mais aussi pour sa soeur. Cette passion était presque nécessaire en fin de compte, un moyen de dire : "Rien ne m'atteint", sans compter que les belles caisses, ça plaisait aux filles.

Johnny était un gamin courageux, têtu comme une mule et également immature, c'est pourquoi il ne réfléchit pas à deux fois avant de foncer tête baissée pour sauver ses deux amis d'un immeuble en flamme. Il dédia le reste de sa vie à retrouver cette poussée d'adrénaline qu'il avait ressenti en se mettant en danger pour ses potes. Il se mit donc à pratiquer le moto-cross où il put ainsi essuyer les plus belles gamelles de sa vie, même s'il devint bon dans le sport. Plus tard, il suivit sa soeur en Californie où elle échoua dans sa carrière d'actrice et se reconvertit directrice des relations publiques  pour un homme bien riche à qui elle avait tapé dans l'oeil : Victor Von Doom.  Ceci permit à Johnny de participer au voyage expérimental dans l'espace de Reed Richards, véritable génie scientifique. Un comble pour cette tête brûlée de Storm! Reed travaillait sur un appareil permettant de pénétrer l’hyperespace dans le but d’atteindre un autre système stellaire. Son seul financement reposant sur Victor Von Doom, Richards put faire un vol d’essai en recrutant son vieil ami et homme de main Ben Grimm tout en se voyant imposer la présence de Johnny, Susie, et Von Doom.

Le vol en fusée ne se déroula pas comme prévu : alors qu’ils étaient en orbite, ils furent bombardés par des rayons cosmiques et les protections du vaisseau s’avérèrent insuffisantes. Les quatre voyageurs furent tous irradiés, même s'ils réussirent à retourner sur Terre. Les uns après les autres, les passagers se découvrirent des capacités surhumaines. Après qu'ils aient sauvé la mise à pas mal de personne, Johnny marqua l'avènement des 4 fantastiques en attribuant un surnom à chacun des membres lors d'une interview. "La torche humaine" pour lui-même, en hommage au héros de la seconde guerre mondiale, "la femme invisible" pour sa soeur, "Mr Fantastic" pour l'homme élastique et enfin "La Chose" pour « L'espèce de chose toute moche, là ! » qui n'était autre que Ben dont le physique avait subi une transformation assez conséquente. Mais il n'était pas les seuls à disposer de super pouvoirs. Von Doom avait également hérité des effets de l'irradiation et faisait usage des siens dans le but d'évincer toute personne se trouvant sur la route de sa fortune et de sa domination, parmi elles, les 4 fantastiques. Victor réussit à convaincre Johnny de quitter ses camarades en rappelant que les autres n'étaient pas faits pour être sur le devant de la scène, contrairement à lui que le public réclamait. Fort heureusement, le gamin retourna au bercail après quelques bêtises et put ainsi être témoin de la traitrise de Von Doom qui avait tout mis en oeuvre pour dissocier le groupe, ayant même capturé Richards pour lui faire mordre la poussière. Les compagnons ne tardèrent pas à retrouver leur ami et neutraliser Victor, le maintenant prisonnier dans une vaste enveloppe de titane. Ce fut leur première victoire parmi tant d'autres, précédant celle contre Galactus, le bouffeur de planète, et son héraut, le Surfeur d’argent.

Suite au mariage de sa soeur et Reed, Johnny mit les voiles et lâcha l'équipe à plusieurs reprises pour oeuvrer en solo, mais il finissait toujours par revenir. Les quatre fantastiques étaient un peu comme une famille, on a beau parfois se disputer avec elle, les liens demeurent. Enfin, faut avouer que le plus souvent, c'est parce qu'il avait besoin de leur aide pour réparer ses conneries (redonner la mémoire à Namor n'était effectivement pas une bonne idée, puisque celui-ci déclara la guerre à l'humanité avant d'être arrêté par les fantastiques), mais passons. C'est la guerre Civile qui enclencha la vraie déchirure et, étrangement, elle ne fut pas du fait de Johnny, mais de Susan. Évidemment, la torche humaine avait dès le début une dent contre la nouvelle loi. Ce qui le révoltait était le mépris dont faisait preuve le gouvernement à l'encontre de ceux qui rendaient service à la communauté. La loi n'était qu'une chasse aux héros hors-la-loi destinée à rassurer la population. Chouette façon de remercier les services rendus dis donc ! La personne qui avait conscience de tout ça plus que personne d'autre était Susie. Elle était la femme d'un des plus grands soutiens à la loi après tout. Aux début, c'était qu'un léger désaccord, les fantastiques avaient leur divergence d'opinion mais ne les ramenaient jamais sur la table. Puis les choses se corsèrent. Il semblait que le Shield incitait sous le manteau les criminels à sortir de leur trou, une initiative révoltante contre ceux qui n'étaient pas recensés:  le taux de criminalité élevé obligeait les super-héros contre la loi à constamment intervenir et à s'exposer au risque d'être arrêté. Lors d'un attentat terroriste où le Captain et son équipe intervinrent, d'autres héros oeuvrant pour le Shield - parmi eux les quatre fantastiques- furent convoqués et reçurent l'ordre de les arrêter. Révoltés que la vie d'innocents soit mise au dépends de cette foutue capture, Susan se rangea du côté du Captain et le défendit avec ferveur, soutenu par Johnny dans la manoeuvre. Elle tint tête à son mari qui essaya de la raisonner, tandis que la Chose préféra s'effacer devant la querelle. Cet évènement marqua la fin des 4 fantastiques.

Johnny est dorénavant sous la direction du Captain qu'il a, dans le fond, toujours admiré en raison de la détermination de celui-ci à se battre pour ce qui lui semble juste, au point de se mettre tout le gouvernement à dos. La torche humaine demeure néanmoins sceptique et inquiet pour sa soeur qui a mis un stop à sa relation avec Reed.

« Au diable cette loi, t'as vu les moyens qu'ils utilisent pour la faire appliquer ! Ils valent pas mieux que Von Doom! »

« Je suis d'accord Susie, mais as-tu conscience du sacrifice que tu fais? »

« Bien sûr, qu'est-ce que tu crois … »

« Et tu ne regretteras pas, quoiqu'il advienne ? »

« … »

C'est la dernière question que Johhny a posé et à laquelle Susan n'a su quoi répondre. Comme toujours, il n'a pas insisté.